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EAN : 9782362294686
112 pages
Editions Bruno Doucey (05/04/2024)
4.71/5   7 notes
Résumé :
"Quand la vraie vien’était pas tout à faitcomme on l’aurait voulueaprès coupon avait cette parole formidable :c’était pour du beurre."
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'était pour du beurre. C'est une phrase qui résonne fort. Elle dit l'enfance, moment où il est si facile de passer d'une réalité à une autre, où l'on fait semblant, où pour de faux on devient une secrétaire harassée levant les yeux au ciel, "fières / de savoir déjà / être admirablement / lasses / de rien".
C'était pour du beurre. Pourtant, tout ce qu'on vit enfant, s'inscrit en nous, le faux, le vrai, les émotions et les paysages. Les fleurs.
C'était pour du beurre et je pense instinctivement aux boutons d'or. Leur reflet jaune sous le menton.

Orianne Papin dit l'enfance avec malice, comme l'a si justement souligné une lectrice samedi dernier. La fameuse crise de la huitaine, être archéologue saisonnière, les enfants poupons forcément sans père. de la malice pour révéler aux yeux des autres l'enfant que nous sommes tous encore. Une toute petite fille au fond de soi qui joue à être adulte. Regardez-vous dans un miroir. N'est-ce pas l'enfant que vous étiez qui apparaît sous ce regard inquiet ?

Il y a du jeu dans ce recueil, du je aussi, de soi, de nous. Il y a l'enfance et tous ces possibles. Un territoire infini. Il y a chez Orianne Papin, une poésie qui fait du bien.

"De sous la table
ressortir toujours
avec une fève
dans sa part de galette :
en ce temps-là
nous étions
tous
terriblement chanceux.
Que
s'est-il
passé
ensuite ?"

Et n'oubliez pas de lire les remerciements, micro-auto-fiction finale qui vous feront refermer ce recueil, un sourire sur les lèvres.



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'adore les éditions Bruno Doucey et ma libraire a tellement aimé ce recueil que je l'ai acheté. Je crois que c'est la première que j'ai ri et souri en lisant de la poésie. Orianne Papin consacre son recueil à l'enfance. La plupart des poèmes sont tellement justes. On a tous vécu ces instants décrits. C'est l'occasion de retomber en enfance.

Elle aborde tellement de thèmes différents. L'enfance, c'est l'âge de tous les possibles. On ne connaît pas les limites. On n'est jamais aussi fort qu'en étant enfant mais aussi innocent. Paradoxalement, on explore beaucoup de sujets sans aucunes barrières que l'on nous met une fois adulte. On trouve aussi des références à des jeux ou des personnages de fiction. On ne peut que sourire tant ces références sont connus.

En bref, j'ai adoré ce recueil hymne à l'enfance, période de vie qu'on a tendance à oublier une fois adulte. Vous ne pourrez que sourire voir rire face à ces poèmes.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
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Une ode à l'enfance qui nous rappelle avec nostalgie nos souvenirs de jeunesse. Tantôt avec humour, tantôt avec émotion et une plume qui va droit au but. Ce sont des histoires presque universelles, qui parlent à chacun d'entre nous ; une limonade, une barbe à papa, un feu d'artifice.
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critiques presse (1)
Liberation
12 avril 2024
Plongée mémorielle dans les années prépubères de la vie de la poétesse, ce nouveau livre – après Angoisse(s), Poste restante et Je veux te connaître, chez la Marge, Décharge et l’Aigrette – déploie dans une langue candide – mais pas naïve - un regard poétique renouvelé sur un territoire archaïque.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
On avait appris les pas
longuement
parfois la boule au ventre
de n'être pas
à la hauteur
œil jeté sur les autres
pour être copie conforme
ou presque

un justaucorps par âge
on avait hâte
de devenir violettes

dans les vestiaires
on a tendu nos bouches
aux grandes
pour qu'elles nous mettent du rouge
je trouvais ça vulgaire
j'en étais fière

sur scène
tressées dressées
sur nos petits pieds
bêtes de cirques
pour eux
que l'éclairage
rendaient invisibles

pour eux
prêtes à tout
et fières.
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Il leur fallait
raconter des histoires
pour se bercer
comme quand ils écoutaient
de toutes leurs dents de lait
les mensonges blancs
qu'on mange
pour retarder le froid du lit

il leur fallait
les meubles lasurés
d'une petite chambre
où faire tourner leur monde
et la boucle prévisible
des wagons miniatures

il leur fallait
un mobile
pour perpétuer
leur faim
de poupée :

sans doute n'avons-nous été
au commencement
rien d'autre
qu'une fiction pour adultes.
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Qui
a besoin
de qui

quand ils nous
tiennent
la main ?
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Quand la vraie vie
n’était pas tout à fait
comme on l’aurait voulue
après coup
on avait cette parole formidable :


c’était pour du beurre.
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Videos de Orianne Papin (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Orianne Papin
VLEEL Printemps des poètes 2022, L'éphémère avec cinq auteurs, éditions Bruno Doucey
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