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4.75/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Professeur d'économie à l'université de Bordeaux, vice-présidente chargée du développement durable au sein de l’Université de Bordeaux (2011-2013), elle participe depuis plusieurs années à des expertises publiques à travers des instances régionales comme le Conseil scientifique de l’Estuaire de la Gironde ou le Comité scientifique AcclimaTerra sur les changements climatiques.

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Un certain nivellement du standard de vie de l’humanité par une redistribution des moyens de production est tout aussi impératif que la réduction de la pression démographique. La première étape serait d’aider les pays en détresse d’une manière réellement efficace pour qu’ils puissent au moins produire eux-mêmes la nourriture et les articles de stricte nécessité. Le programme doit être : « Des usines, et non pas des aliments, pour les affamés. »
Toutes ces recommandations peuvent paraître, dans une mesure variable, utopiques. Ce sont certainement de dures mesures, car il semble improbable que les gens renoncent facilement à leurs vices engendrés par l’existence exosomatique, ni pour le bénéfice de leurs semblables futurs, ni même dans une mesure suffisante pour celui de leurs semblables contemporains. En ce qui concerne le caractère utopique, je voudrais observer que seules les idées utopiques ont fait avancer le bien-être humain. Que l’on pense aux idées qui furent utopiques en leur temps, à l’idée d’aimer son voisin comme soi-même, de libérer les esclaves et les serfs, de ne forcer personne à travailler plus de quarante heures par semaine, d’élire des représentants du pouvoir public, de nationaliser les entreprises étrangères et locales et ainsi de suite. Ce qui montre que, ainsi que Oswald Spengler l’a remarqué, « une tâche dont la nécessité est imposée par l’histoire sera accomplie, que ce soit avec nous ou contre nous ». Je suis convaincu que cela sera le cas aussi pour le programme bioéconomique.

(pp. 117-118)
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Ce dont le monde a le plus besoin, c’est d'une nouvelle éthique.

(p. 62)
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Face aux limites planétaires, il nous faut cheminer vers une économie de suffisance, guidée par la sobriété.
Dans ce contexte, la dimension immatérielle à travers la « joie de vivre » telle qu’elle est mise en exergue par la bioéconomie, rejoint la perspective de la décroissance dans son souhait de trouver le bonheur avec autrui. La proximité est ici forte entre la position de Nicholas Georgescu-Roegen et les décroissants qui légitiment leur choix à partir des valeurs de solidarité (au niveau des espèces vivantes) et de justice.
Ainsi, en reliant l’évolution des sociétés des contraintes écologiques, la bioéconomie de Nicholas Georgescu-Roegen peut apporter à la décroissance un cadre conceptuel original pour accompagner un véritable changement de société. La mise en œuvre des stratégies de conservation des ressources pour préserver la qualité de vie des générations futures constitue une perspective compatible avec une société de décroissance. C’est une voie qui peut contribuer à plus de justice et permettre une vie bonne pour tous… dans le respect des limites planétaires !

(p. 64)
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Certes, il y a une crise de l'énergie, mais la vraie crise est la crise de la sagesse humaine.

(p. 93)
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La bioéconomie de Nicholas Georgescu-Roegen se trouve au centre des questionnements qui mobilisent le courant protéiforme de la décroissance. Au-delà des différentes interprétations qui conduisent à revendiquer de manière plus ou moins exclusive la filiation bioéconomique, son influence se traduit par deux idées majeures : les limites biophysiques de la croissance et l’encastrement du modèle économique dans les limites de la biosphère.
Parallèlement, en tant que science pratique de l’économie planétaire la bioéconomie invite à poser un cadre étique aux activités économiques afin de garantir la survie de l’espèce humaine et les conditions de sa conservation.

(p. 63)
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[…] une croissance infinie de la production et de la consommation matérielles ne saurait être tenable dans un monde fini.
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La nouvelle approche, comme j’ai proposé de l’appeler, est la bioéconomie […]. Ce terme est destiné à nous faire continuellement garder à l’esprit l’origine biologique du processus économique et à mettre en lumière le problème de l’existence de l’humanité avec un stock limité de ressources accessibles, inégalement localisées et inégalement appropriées.

(p. 11)
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La bioéconomie est par essence transdisciplinaire.

(p. 12)
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Nicholas Georgescu-Roegen souligne plus particulièrement les dangers que représente la pollution thermique, une pollution persistante et irréductible :"puisque la loi de l'entropie n'offre aucune possibilité de refroidir une planète en réchauffement continuel, la pollution thermique pourrait se révéler pour la croissance un obstacle plus décisif encore que la finitude des ressources accessibles"
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(...) la raréfaction des ressources se traduit non seulement par une baisse de leur qualité mais aussi par une accessibilité plus faible, ce qui sur le plan économique conduit à une élévation des coûts d'extraction.
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