AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Dernières citations /RSS
La bougie flambait avec fureur sous l’effort d’une brise fraîche qui, s’introduisant par les gerçures de la porte et par les fentes de la fenêtre, coupait diagonalement la salle. Elle projetait une lueur rougeâtre inégale, tantôt radieuse, tantôt ternie, et l’on voyait marcher sur la muraille la grande ombre du lieutenant, découpée en silhouette comme une figure de Callot, avec l’épée en broche et le feutre empanaché.



(p. 190-191)
Commenter  J’apprécie          00
Tous les coups sont donc permis pour abaisser l’ennemi et le discréditer, à l’instar du Dr Bérillon qui voit dans l’Allemand le maillon manquant entre l’homme et le putois. Dans une communication présentée à l’Académie de médecine, le 29 juin 1915, ce médicastre en folie expose sa théorie de la « bromidrose fétide » par laquelle les sujets de Guillaume II sont censés suer et puer, sentir des pieds et des aisselles, exhaler une haleine de bouc et laisser flotter derrière eux un fumet peu ragoûtant ! L’explication de ce trait physique que, curieusement, personne n’avait identifié avant 1914, viendrait d’un dérèglement des sécrétions qui rapprocherait l’Allemand de certains animaux « tel que le putois […] ».



[…] Au demeurant, Bérillon a réponse à tout et, pour ne pas confondre les Alsaciens dans ses insultes, prétendra plus tard que ce peuple, germanique de sang mais français de cœur, ne partage pas le déséquilibre hormonal des Allemands. Qu’on se le dise, « l’odeur de la race allemande a toujours produit les impressions les plus désagréables sur la fonction olfactive de nos compatriotes d’Alsace-Lorraine. » 
Commenter  J’apprécie          00
C'est pour ça, qu'on brode des protections à cet endroit. Même si, en principe, elles sont plutôt réservées aux vêtements d'enfants ! C'est ça, un sort. Une prière pour qu'il n'arrive rien à l'être aimé. Pour qu'il soit heureux. Et qu'il soit épargné par la maladie et les aléas de la vie ! Certains sorts ont pour objectif de nuire à autrui. Mais c'est loin d'être le cas de tous. La plupart ne sont que des preuves d'amour.
Commenter  J’apprécie          00
Cioran raconte – peut-être l’ai-je rêvé – qu’un moine d’Égypte, après quinze ans de solitude complète, reçut de ses parents et de ses amis tout un paquet de lettres. Il ne les ouvrit pas, il les jeta au feu pour échapper à l’agression des souvenirs. Il convient de s’évader de sa propre histoire. Celui qui n’a brisé aucun lien est un esclave qui mérite d’être traité comme tel.
Commenter  J’apprécie          00
C'est Raymond qui t'a insinué cette crainte : ne sais-tu pas qu'il est l'esprit le plus faux qu'il y ait au monde ? (...)

Ton frère est très dangereux, à sa manière. Il n'y a rien de pire, à certains moments, que l'influence de ces cerveaux morbides où les idées romanesques poussent comme des herbes folles... Leurs fumées obscurciraient le soleil!



Chapitre VII
Commenter  J’apprécie          00
L'avenir, ça ne signifie pas grand-chose au milieu d'une guerre.
Commenter  J’apprécie          00
Le jour où vous avez vraiment envie de vous sentir pas à votre place, essayez de vous pointer à l'anniversaire d'une fille de vingt-six ans quand vous approchez des quarante.



- C'est qui, lui ?



- Il a une tête à être l'oncle de quelqu'un, je sais pas..
Commenter  J’apprécie          00
… les gens espèrent qu'au moins, la police sera capable de mettre un peu d'ordre dans le monde, même si je ne connais pas d'espoir plus misérable que celui-ci. Le problème, c'est que dans toutes les histoires policières, c'est une tricherie, autrement plus grave qu'on essaie de nous servir. Et je ne parle même pas du fait que vos criminels finissent par trouver leur châtiment. Car ce joli conte doit bien avoir sa nécessité morale. Il fait partie des mensonges nécessaires au maintien de l'Etat, comme par exemple le bel adage, « le crime ne paie pas » - alors qu'il suffit d'observer un instant la société humaine pour connaitre la vérité sur ce point-...
Commenter  J’apprécie          00
Matthias avait raison, mais notre devoir premier consistait à ne pas dépasser nos limites, sans quoi nous ne ferions qu'ériger un Etat policier.
Commenter  J’apprécie          00
C'est vrai, j'aime Sawa. Mais l'amour n'a rien à voir avec le mariage. Pour commencer, votre mère n'en voit pas la nécessité. C'est pour ça que je flotte autour d'elle comme un nuage. Savez-vous, être un nuage est tout à fait plaisant ! p.35
Commenter  J’apprécie          00
[…] et je songeai qu’en effet il se tirerait sans doute de cet infarctus, ainsi que le second violon l’avait prévu, mais que ce serait ensuite une vie changée du tout au tout, une vie sans dévouement passionné, sans jeu acharné dans l’orchestre, et l’idée m’envahit qu’un destin souvent s’achève bien avant la mort, que le moment de la fin ne coïncide pas avec celui de la mort et que le destin de Jaroslav était arrivé au bout.
Commenter  J’apprécie          00
Un désordre effroyable régnait toujours dans cette pièce, je ne vous le cache pas ; les livres et les dossiers étaient entassés pêle-mêle, mais c'était par principe, car je suis d'avis que tout un chacun se doit d'ériger, au sein de cet Etat bien ordonné, de petits îlots de capharnaüm, ne serait-ce qu'en secret.
Commenter  J’apprécie          00
Si vous saviez comme c’est dur d’être toute seule aux quatre coins d’une table ronde.
Commenter  J’apprécie          00
Nous sommes les Révoltées, celles qui feront vaciller le despote qui étouffe notre pays.



Nous ne nous plaignons jamais, devenir l'élite demande des sacrifices.
Commenter  J’apprécie          10
Dostoïevski m’a inculqué cette idée première et prioritaire pour moi qu’il faut avoir compassion pour la souffrance.

Nul n’a exprimé autant, et tout à la fois, le sens de la souffrance, de la tragédie, de la dérision, du délire proprement humains.

(page 107)
Commenter  J’apprécie          00
Tant qu'on n'a pas été au feu et affronté la mort, on sait pas qui on est, ni de quoi on est fait.
Commenter  J’apprécie          10
- Ce corps est un instrument admirable, dont je m'assure que les vivants, qui l'ont tous à leur service, n'usent pas dans sa plénitude. Ils n'en tirent que du plaisir, de la douleur, et des actes indispensables, comme de vivre. Tantôt ils se confondent avec lui ; tantôt ils oublient quelque temps son existence ; et tantôt brutes, tantôt purs esprits, ils ignorent quelles liaisons universelles ils contiennent, et de quelle substance prodigieuse ils sont faits.



Page 37.
Commenter  J’apprécie          00
J’arrive dans l’amour comme on entre dans l’eau,

Les paumes en avant, aveuglé, mes sanglots

Retenus gonflent d’air ta présence en moi-même

Où ta présence est lourde, éternelle. Je t’aime.



- Le pêcheur du Suquet
Commenter  J’apprécie          00
Adieu soleil qui de mon coeur s’enfuit

Sur une atroce et nocturne démarche



- Le pêcheur du Suquet
Commenter  J’apprécie          10
Il existe un espace insécable et fécond

Où nous vivons unis dans notre dissemblance,

Tout y est silencieux, immobile et profond,

Il existe un espace au-delà de l'enfance.
Commenter  J’apprécie          00












{* *}