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Le nom sur le mur

A l'opposé de la précédente critique, j'aimerais dire tout le bien de ce livre que j'ai lu quasi d'une traite…
Il est des livres qui nous renvoient à des épisodes du passé, connus, inconnus, qui nous font nous arrêter, réfléchir parfois. Quelques pages pour mettre à l'honneur, des anonymes, des oubliés sans qui l'histoire ne serait pas la même, histoire avec un grand H comme il est convenu de préciser.
Certes, ce livre est original de part son déroulé : ce n'est ni un roman, ni un essai, ni un témoignage. Hervé le Tellier a tiré sur un fil. Il semble s'être laissé embarquer et nous offre ses réflexions, qui je le comprends, peuvent paraître surprenantes. Le résultat est là. Hervé raconte André, lui rend hommage, mais pas que. Alors bravo et merci.
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Sorcières

Lecture facile, sujets intéressants, vachement de sources ! Ça fait réfléchir et en même temps, ça rend super vnr et ça donne encore plus envie de se battre contre le patriarcat !
Bref, je le conseille fortement, en introduction sur les questions de féminisme.
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L'héritage d'Estée

Une saga convenue et tellement vue et relue
Tous les ingrédients nécessaires sont réunis pour faire une bonne recette qui plaira à tout les convives et leur donnera envie d’en reprendre une portion.
Allez, le drame Arménien, le mystère de l’enfant , une grand mère géniale, l’Italie de carte postale , les personnages chics et bienveillants.
Bref une lecture de tout repos…
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Vers la violence

Un père c'est quoi dans les yeux d'une petite fille ? C'est un peu son héros, un homme fort, courageux , toujours là pour la protéger. Elle voit dans ses yeux tout l'amour qu'il lui porte.
Pour Lou son père, Gérard, c'est tout ça et bien plus. C'est aussi un conteur, un homme viril et héroïque mais un père violent verbalement, qui a des accès de colère et qui cache des secrets qui le hantent encore.
Gérard est un être dominant sur sa famille jonglant entre la peur qu'il cristalise sur sa femme et sur la manipulation qu'il exerce sur sa fille.
La première partie du roman parle de l'enfance et de l'adolescence de Lou. Si dans les premières années c'est l'admiration qui prime sur son père, c'est plutôt l'inverse à l'adolescence. Elle craint ses accès de colère où la violence éclate et terrifie la mère et la fille.
La deuxième partie parle du début de la vie d'adulte de Lou. la jeune femme a décidé de s'éloigner de son père mais la violence de celui-ci qu'elle a vécu durant son enfance ont laissé des traces et l'handicap parfois.

Vers la violence c'est un roman sur la complexité d'une relation père-fille. Un livre sur la violence verbale, la peur qui s'insinue dans chaque pore des victimes et sur les séquelles qu'elle laisse sur elles.
J'ai été très marquée par une scène, qui m'a serré le ventre.
Gérard, malgré ses accès de colère et toute cette violence c'est un être marqué par le passé et par la culpabilité qui le ronge.

Un roman qui nous emporte dans un tourbillon.
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Usagi Yojimbo, tome 1

J'ai envie d'aimer ce Miyamoto Usagi. Suis assez fan du concept " lapin samouraï errant qui applique le Bushido dans un Japon du XVIIe siècle" mais mais mais... après lecture du premier opus, je reste gravement sur ma faim.

Pour l'heure, je trouve que les très courtes histoires manquent de profondeur, sont un poil (de lapin) trop enfantines et prévisibles... Les personnages sont assez vides et caricaturaux...

Je vais m'accrocher et lire les second et troisième tomes pour me faire une idée plus définitive. Là, je mets un généreux 12/20 dans l'espoir d'être rassuré par la suite.
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Cicatrices dorées

La couverture est très belle et représente une femme avec un sein en moins. L'auteure nous raconte son parcours face à la maladie. Depuis toute petite elle y est confrontée mais ne comprenait pas ce que c'était. Ses parents l'ont protégée le plus longtemps possible. Lorsqu'elle a été au courant, elle s'est créé une bulle pour que la réalité ne l'atteigne pas. À chaque bonne nouvelle, une mauvaise faisait son apparition. Pour l'auteure et sa famille c'était un stress permanent de savoir ce qui allait leur tomber sur la tête. Stephie a un courage qu'on ne peut se découvrir que lorsque la vie nous fait vivre des situations aussi dures. Mais sincèrement je ne pense pas me relever et me battre comme elle, si jamais toutes ces épreuves me tombaient dessus. Une lecture très dure, j'ai souvent eu les larmes aux yeux et j'ai eu le coeur lourd une bonne partie du livre. L'auteure ne se plaint pas une seule fois dans son roman, elle explique et se livre sans tabou. Elle nous raconte comment elle a vécu chaque période et comment elle a fait pour l'affronter. Stephie nous explique aussi les examens, les opérations, les rendez-vous etc. Une femme qui a réussi à se retrouver après son combat, qui a trouvé sa place qu'elle cherchait depuis des années. Je suis admirative face à autant de courage. Je ne peux que souhaiter à Stephie, Robin et Quentin une vie agréable et sans embûche, ils le méritent amplement. Mes pensées vont également à Valérie qui a aussi beaucoup souffert. Une autobiographie que je ne peux que conseiller.
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Et si l'herbe était vraiment plus verte à la ca..

Après "si la vie te donne des citrons fais en une tarte meringuée" je viens de finir "et si l herbe était plus verte à la campagne" que j ai adoré, quel délice cette lecture.
Nous partageons les moments difficiles de Léa qui va faire de belles rencontres et une belle reconversion.
Écriture très agréable avec des notes humoristiques.
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La plus secrète mémoire des hommes

Quelle claque ce roman !
Je ne suis d'ordinaire pas top attirée par les prix Goncourt mais celui-là m'a intrigué dès le début.
J'ai été happée par l'univers, entre enquête et mystère. Mais le plus marquant est l'écriture, la littérature... Tout est très beau, c'est de la poésie, du velours.
En effet, ce n'est pas un livre facile. Mais si vous adhérez, vous serez transporté dans cet ailleurs !
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Le village perdu

Pour l'instant c'est le seul livre que j'ai lu aussi vite. Le mystère et le suspense sont tellement captivants que la seule envie que l'on a c'est de savoir la suite immédiatement. Très bon livre pour ceux qui aiment les secrets et les mystères 👍👍👍
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Robe de marié

Un roman assez violent dans lequel je ne retrouve pas la truculence et la style de Pierre Lemaitre. Il y a quelque chose d'Hitchcockien dans ce roman mais il manque un petit quelque chose. Malgré tout ce qui lui arrive Sophie me laisse de marbre. Pas vraiment convaincu....
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L'Otarie bleue

En 2430 , la rencontre entre pécheur avec une créature étrange, genre d' otarie va créer quelques drames faute de compréhension ...
Mais Fred Brisball ,après avoir lui aussi rencontré cette créature qui est en fait une Ebliss et établi un contact positif ,va connaitre le danger auquel la Terre et d'autres planètes sont menacées ...
Les Ruems ressemblant un peu aux Ebliss , sont des créatures agressives et colonisatrices ...
Terriens et Ebliss vont lutter mains dans la main contre l'envahisseur , car leur aspect n'est qu'une étape de leur transformation physique ...

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Comme souvent , B.R. Bruss , nous raconte une aventure établie comme un rapport historique , sur plusieurs décennies . Une guerre qui durera plusieurs années .
Beaucoup de détails et descriptions sur la vie des deux antagonistes , mais parfois trop dans l'exagération , comme on peut le trouver dans d'autres romans .
Sinon , le côté sentimental à l' eau de roses et certains passages font un peu désuet , mais le roman date de 1963.
Une relecture après de nombreuses décennies de passées et une légère déception quand même .
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Les Poupées

Il s'agit de mon premier thriller de A. Laispker. Quand j'ai vu la file d'attente pour une dédicace de sa part au quai du polar, je me suis dit qu'il était temps que je lise un de ses bouquins. C'est chose faite!!

Alexis Laipsker n'est pas là pour enrober l'histoire avec des descriptions à rallonge. Il va droit au but. Les chapitres sont courts et percutants. L'intrigue est présentée dès le début: la découverte de plusieurs corps nus, mutilés, rasés, sans aucune identité sexuelle. Retrouvés par hasard dans une chapelle lors d'une intervention de police, c'est le commissaire Venturi qui va être mis sur l'affaire accompagné par une psychologue spécialisée dans la criminalité, Olivia. Entre ce cowboy et menthe à l'eau, les échanges sont incisifs.
J'ai beaucoup apprécié leur relation qui s'installe et la façon dont ils font connaissance et articulent leur savoir pour identifier le tueur.
Les chapitres alternent entre l'enquête de Venturi et Olivia, entre les passages d'une voyante Ophelie aux dons douteux, et les pensées ou les écrits du tueur.

Malgré que la fin est un peu précipitée et aurait valu un travail un peu plus profond pour créer davantage de surprise ou de suspens, j'ai néanmoins passé un super moment de lecture. J'apprécie qu'il n'y ait pas de chichi, que ce soit efficace. Ça rend la lecture dynamique et on a toujours ce besoin urgent de tourner les pages. C'est sûrement d'ailleurs pour cette raison que je l'ai trouvé trop court et en même temps, il n'en fallait pas plus (mon côté contradictoire ressort à travers cette chronique ^^).

En tout cas, les poupees m'a donne envie de poursuivre immédiatement  avec "hurlements". J'ai déjà hâte de retrouver ce duo qui, je n'en doute pas, nous réserve de belles surprises...
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Une sieste

En refermant cette aventure, nous en viendrons à une conclusion: soit le monde des amis est petit, soit ces amis auront senti de loin la bonne odeur de gâteau aux noix de Léonard et frapperont évidemment à la porte tous ce jour pour prendre des nouvelles.

L'affaire est mignonne et imaginaire. Une sieste et c'est déja l'heure du goûter (mais dans la maison imaginaire du chien peluche de la petite Madenn).
Hop, on glisse sous les couvertures et nous voici ailleurs, prèt pour un bon chocolat chaud à la cannelle.
C'est un rdv aux pays des rêves très doux et gourmand.
Madenn s'y montrera facétieuse. À chaque fois que Léonard tentera de découper ou redécouper des parts, un nouvel invité inattendu se présentera. Et Léonard est comme ça, il partagera.
Ça sera sans compter sur la malice de Madenn qui offrira son petit tour de magie et de passe, les petits lecteurs devraient rire des indices qui renseigneront sur la façon dont la petite fille aura su faire disparaitre les parts de gâteaux dans le dos de Léonard.

Les illustrations de Camille Romanetto respireront et auront le goût de la douceur, en tons pastel beige et rose, avec leur dinette de porcelaine, le chocolat chaud sentant la cannelle.
Il s'en passe des choses inspirantes pendant la sieste des petits.
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One-Punch Man, tome 5 : Amoché mais resplendi..

Extrait :
Un nouveau super-héros, assez particulier, fait son apparition, j’aime assez bien son design, pour ce qui est de son caractère, j’en reparlerais plus loin. Saitama continue son chemin en tant que super-héros, mais comme il se fiche d’être apprécié (une vibe Endeavor ?), il n’hésite pas à raconter n’importe quoi, juste pour ne pas pénaliser les autres super-héros qui se font littéralement cracher sur la gueule.

On peut dire ce que l’on veut, mais la population dans cette série, c’est le super-vilain ultime, tu les sauves, ils ne sont pas content car ta détruit leur baraque, tu échoues, ils te traitent de nouille et ne souhaite plus te payer… Déjà que l’association des super-héros fonctionne via les dons (fallait le savoir), cela aurait pu grandement fragiliser celle-ci, et d’ailleurs, ça veut dire que son fonctionnement reste fragile. À savoir que l’association compte sans doute aussi des fonctionnaires, qui ne sont pas héros, mais qui doivent être aussi rémunérés via les dons. Je suis bien d’accord, pour le coup, que la majorité des super-héros n’ont pas l’air bien utile, puisque c’est Saitama qui règle tout à chaque fois. Cela vaut aussi pour les rangs S, qui n’ont pas toujours quelque chose de grandiose non plus. D’ailleurs, le fait que Saitama réussisse là où des rangs S échouent donne l’impression à la population qu’il triche ou autre, à aucun moment ils se disent : « l’évaluation de l’association est vraiment merdique, il est plus fort que les rangs S ». Qu’elle bande d’ingrats… la plupart seraient déjà mort sans lui.

Outre le design du nouveau personnage, qui est assez marquant en soi, mais ils ont tous un design un peu spécial, ce qui diminue son impact. C’est surtout son caractère et ses penchants qui le démarqueront des autres. Déjà, il est le dernier, 17e, de la classe S, il vient donc tout juste de se faire doubler par Genos. Et pourtant, la différence entre les deux est immense quand on compare leur combat avec ce même ennemi. Pri-Pri prisonnier (c’est le nom qu’il a), se fait battre assez rapidement, ses coups n’ayant jamais fait de vrais dégâts. Là où Genos arrive à tenir plus longtemps et à esquiver, alors même que l’ennemi est devenu plus puissant grâce à la pluie. Que fait un super-héros en prison ? Eh bien, il apprécie beaucoup les beaux garçons… et en fait la collection, du coup, il a été emprisonné. Il reste sagement en prison, sauf quand un beau gosse se fait battre, là il sort de la prison, ainsi que ses griffes. Il a, semble-t-il, un sixième sens, puisqu’il devine que l’ennemi est puissant, mais on pourrait aussi dire que c’est logique après avoir éliminé deux super-héros, dont un de rang A.

[...]
Lien : https://sunread26.wordpress...
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L'art non-figuratif non-objectif: Suivi de ..

Auguste Herbin exposé actuellement au musée de Montmartre oublié de l’art moderne ?? Mais c’est lui qui a oublié l’art moderne. Il est vrai qu’il avait des capacités pour l’art moderne mais des qu’il a commencé à peindre des triangles dans ses paysages figuratifs, c’est son problème, et ce n’est pas de ma faute s’il est né en 1880 pour se verser dans la troublante aventure picturale du 20 e siècle naissant ou une vache ne reconnaîtrait pas son veau.
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La pouponnière d'Himmler

Ce roman nous plonge au cœur de l’appareil d’état nazi et plus particulièrement dans les lebensborn nazi ou l’aryianisation et dogmatisme ont pris la place sur la raison.

Nous suivons trois personnages pleins de caractères et sentiments fluctuants tout au long du livre entre confiance, souffrance,résilience , patience, prise de conscience et espoir (…). Certains passages sont marquants et touchants comme la perte d’un enfant ou le lecteur ne peut que ressentir empathie et compassion. La question de la place de la santé mentale et de l’atrocité des êtres qui peuvent être « aryens » et ceux qui seront éliminés/utilisés comme des vulgaires objets est aussi très prenante. Ainsi, le basculement va s’opérer à ce moment pour un des personnage ou des émotions antinomiques à la doctrine nazi vont l’inonder alors que compassion , bienveillance et humanité sont proscrits.

Implicitement , ce roman nous questionne, interroge sur la place d’une telle idéologie dans une société ou l’Humanité n’est plus.Il vient également mettre en lumière tant de personnes anonymes, et notamment des femmes qui ont participé à cette machination en étant consciente ou non de l’ampleur de la situation. Des millions à être entraînés dans une folie sans précédent. La seconde guerre mondiale est un pans de notre histoire qui nous questionne sans cesse : comment de telles choses ont pu arriver ?

Dans notre monde multipolaire où la question des droits humains et du respect des libertés est une question au cœur des préoccupations mondiales, ce roman nous rappelle que la folie, la monstruosité et le mépris ont existé et que nous ne sommes à l’abris de rien. Mais l’espoir est présent tant que nous gardons en tête que la liberté est un combat du quotidien !

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Sous les feux d'artifice

J’ai, à chaque fois, aimé la plume et les histoires de Gwenaëlle Robert et ce roman qui parlait dans le résumé de Mexique et de Cherbourg m’intriguait.
Car oui, quel est le lien entre le Mexique et les filatures à Cherbourg ? Entre une bataille navale en rade du port français et un archiduc autrichien.
Petit à petit, on comprend que tout est géopolitique… et chaque personnage essaie de se sortir d’un joli vaudeville calé entre des faits historiques…
Tout part d’un négoce de coton qui, à cause d’une guerre, ne peut transiter normalement. La France imagine alors un subterfuge… installé sur le trône du Mexique un gouvernant afin de pouvoir utiliser le pays… tout en contrant la jeune Amérique dans sa volonté de domination…

À partir de ce simple constat, tout une galerie de personnages va et vient dans ce Second Empire… du grand bourgeois nostalgique au noble défraichit, de l’Empereur à un couple peu maîtrisable…
La force de ce roman est le mélange entre Histoire et critique, saupoudré de sarcasmes bienvenus çà et là sur chaque couche de la société, de la plus basse extraction jusqu’au sommet des états…

Un bien beau roman qui est léger comme du coton… (mais bien documenté).
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Une vie

Premier roman de Guy de Maupassant et je suis litteralement séduite par sa plume factuelle, tendre, forte et bienveillante.
L'histoire est juste, les personnages attachants et la dimension artistique prend toute sa place au fil des pages, telle une peinture.
Nous traversons le 19ème siècle avec beaucoup de grâce et nous avons qu'une seule hâte... en découvrir d'autres.
Une oeuvre à lire et à relire pour sa beauté.
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Au coeur du Donjon, tome 1

Une très sympathique plongée en noir et blanc de l'autre côté du miroir, euh non... des murs du donjon...
Pour les fans de jeu de rôle, et spécialement de l'ancêtre "Donjons et dragons" ce sera une sorte de pèlerinage.
Pour les autres, ce sera simplement l'occasion de suivre une jeune voleuse plus habile qu'elle ne veut bien se l'avouer suivant les traces de son cher père.
Où est ce dernier? Que lui est-il advenu? sont les questions qui conduisent Clay à descendre de plus en plus profondément dans les niveaux du donjon...
Et à rencontrer la mystérieuse Bellhera Langdas.
C'est vraiment très bien fichu côté scénario, les sept chapitres nous dévoilant progressivement le cadre de l'intrigue.
Graphiquement, c'est du classique manga dans les scènes d'action mais les moments moins agités sont vraiment très intéressants, dessinés avec une fausse ingénuité.
Pour résumer, j'attends la suite avec impatience.
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Le Maître et Marguerite

« Seigneur, aide-moi à terminer mon roman. » (Michail Boulgakov)

C’est l’histoire d’un roman, écrit par un écrivain russe, dit 'le Maitre', qui vit à Moscou sous le règne de Staline. Ce roman pourrait commencer ainsi : « Les ténèbres venues de la méditerranée avaient recouvert la ville que le procurateur haïssait tant ».
Il se déroule à Yerchalaim au mois de Nisan de l'an 28.
Le procurateur romain de Judée, Ponce-Pilate, est chargé de mettre en procès le juif Yeshoua Ha-Nozri. D’autres personnages : Matthieu Lévy qui, selon Yeshoua lui-même, déforme les propos qu’il tient, Juda de Kairoth et Bar-rabbas, Caïphe le Grand Prêtre du Sanhédrin.
Pilate éprouve une étrange attirance pour Yeshoua qui apparaît comme un illuminé. Il ne veut pas l'exécuter mais n’a d’autres choix .Cependant, après l'exécution, sa seule pensée est d'être pardonné par Yeshoua.
« La Lâcheté n’est-elle pas le plus grand crime qui soit ? »
Le style est ample, les descriptions frappantes. Les scènes baignent dans une mélancolie crépusculaire. Celle de la crucifixion est d’une vision poignante et étrange.
Mais c’est dur d’écrire, de publier et encore plus à cette époque.
L’œuvre du Maitre a été tellement critiquée qu'il a brûlé le manuscrit, puis s'est finalement retrouvé à l'hôpital psychiatrique. Oubliant la belle Marguerite qui était prête à quitter une vie facile pour l’aimer et l’aider.
Heureusement, Satan qui désire le mal mais accomplit le bien, est de passage à Moscou.
Épaulé par son escouade, il s’emploie, avec un dilettantisme jouissif, à ruiner, les fondements de la société soviétique.
On assiste à des scènes dignes des Monty Python, loufoques, le flegme anglais en moins.
Une séance de théâtre qui tourne au désordre le plus complet, des cadavres qui se rendent au bal. Des personnages disparaissent ou se retrouvent en hôpital psychiatrique : à des années-lumière du réalisme socialiste.
Passent à la moulinette : la société soviétique, grotesque, la médiocrité des milieux artistiques, le pouvoir des « bien-pensants ».
Marguerite accepte, en qualité de sorcière, de devenir la reine du bal annuel de Satan.
Et la fin ?
Après avoir conclu cet accord avec succès, elle retrouve le Maître, le manuscrit est reconstitué et, ensemble, ils trouvent un refuge quelque part entre le ciel et l'enfer.
Le chef de la « commission de l’acoustique », devient le « directeur de succursale d’une conserverie de champignons ».
Les services secrets fourniront certainement des explications à tous ces événements étranges.
Bien sur le Livre de Boulgakov est plus subtile que ce que j’ai pu vous présenter pour tenter de le faire lire.
Laissons aux critiques spécialisés la connivence des détails du sexe des anges.
Roman d’une opposition totale à la tutelle d’État sur l’écrivain et la culture, il est aussi d’une construction « diaboliquement » orchestrée.
Un roman foisonnant où le burlesque et le sérieux s’entrecroisent qui ne paraîtra que lors du « dégel ». Mais dans ce monde, on semble ignorer l'existence des ouvriers et des paysans.
Il comprend beaucoup de détails probablement autobiographiques.
Contrairement à d’autres écrivains qui mourront au Goulag, Boulgakov y échappe.
Probablement que l'empire stalinien reposait pour une part, sur la lâcheté des hommes, celle "des hommes ordinaires", et l'auteur ne s'exclut sans doute pas du lot.



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