Hommage au diable
Toi dont l’œil est sorcier, ô Destin endormi !
Le mystère des cœurs pour toi est sans secret.
Il te suffit de voir pour percer, par magie,
et rendre clair ce qui était discret.
Ton pouvoir fait surgir les secrètes pensées :
ce que tu fixes du regard devient connu.
Qu’y a-t-il entre nous, toi qui m’as dépecé
et qui m’as recouvert, toi, Destin, qui es nu?
Tu te venges de moi sans raison et me tues ;
comme un sacrifice agréable au Seigneur.
… Et maintenant, buveurs, rendons hommage au diable,
toute la nuit dont un moine annonce la fin.