Quand on a l’esprit à l’évasion, un étrange mécanisme opère en soi. Presque sans qu’on le veuille, on se met à repérer toutes les portes de sortie. Les trappes, les fenêtres, mêmes les tuyaux d’aération. Mes yeux passent en haut, en bas, à gauche, à droite, Zéphir croit que mes yeux suivent des mouches et se dévisse la caboche pour essayer de les voir. Je crois pas qu’on ait fait très bonne impression dans le bureau du juge. Ce soir, Zèph’ et moi on passe notre dernière nuit ensemble. Au petit matin, je ne serai plus là. L’assistante n’a pas mis la phrase demandée, simplement « tempérament fugueur ».