Béhé

♫Une jolie fleur dans une peau de vache

Une jolie vache déguisée en fleur♫

-Georges Brassens-1955-

(Aurait eu 100 ans, le 22 Octobre 2021)

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Pour tout un chacun

-Adultes et Gamins-

Les êtres vivants sont censés avoir une "Essence"

Prenez une vache, morte de préférence !

Pis, karma mêle envie et désir duo corps sage

Couteau dans la panse, tripe à touillage

Cuisine à la nage , pourtant on la dit sec !

Psychoverbiage, qualité intrinsèque

On opère, réduit la masse, on rajoute une crinière

Comment aborder un mystère !?

Une jolie vache avec une queue de cheval !

Est-ce un Cheval !?

L'homme est par nature, un animal social

une tendance anthropomorphique

Concepts- catégories ontologiques

Nous ne sommes, Inférences par défaut

Qu'un invité dans notre propre cerveau

Tout est fiction, illusions causales

Une ombre, un souffle qui parle

Mormons et dieux parangons

Comparaison n'est pas raison

Chanter pour répondre à l'appel

Slametan un repas formel, dit rituel

Tordre le cou à des préjugés

Dynamique de coalition, à la mode découplets !

La vache...

Savoir à prendre par les cornes des boeufs

c'est pas toujours avoir tout ce que l'on veut

Temps et rature de cheval

Elucubrations et représentations mentales

Un ESSAI phénoménal, 368 pages

♪Toujours content, qu'il avait donc du courage♪

Une Bd, Une recherche de la Vérité

En fait, elle m'a bien épuisé...😊

♫Qu'aujourd'hui

Soit pour maintenant ou pour dans 1000 ans

Qu'il soit dit

Aux hommes les plus démunis comme les plus grands

Le temps d'une seule vie

Est un éternel recommencement



Je suis je et ne suis qu'un

Je suis le seul que tu auras



Mais ne m'appelles pas en vain

Car ma colère tu subiras



Et au jour du 7ème jour

Souviens toi de ce jour pour moi



Apporte tout ton respect

A ceux qui t'ont donné la vie



Respecte toujours la vie

Sans jamais l'ôter à personne



Et ne trompe pour personne

Cet autre que tu as choisi



Que ton bien ne soit qu'un bien

Que tu ne prendras pas à l'autre



Choisis seule la vérité

Pour témoigner de ton prochain



Quoiqu'il puisse un jour posséder

Ne lui envie aucun bien, aucun bien



Je suis je et ne suis qu'un

Je suis le seul que tu auras



Qu'aujourd'hui

Soit pour maintenant

Ou pour dans 1000 ans

Un éternel recommencement ...♫

-Les Dix commandements- Daniel Lévi- 2000 -



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Gloire et Fortune trop vite acquises sont parfois plus périlleuses qu'inspiration tarie...

manuscrit mal acquit

Nahik ou la marque du prophète

L'Epreuve est maintenant fête

Dit comment dement

Marque mes tourments

Elle lit Chourave qui !?

Calligraphie Hidjâzî

transcrit sur une omoplate

doit son envol à des Qat

Le Mystère Broemecke

Chavire avec l'os de chamelle

Affaire encyClo d'aile

Rapport à Brodeck !?



Post Scriptum :



c'est ma peine maximum





Lecture sur plusieurs niveaux

Lisez entre les lignes, il le faut

Ça vaut la peine

De le vouloir

De le chercher

Tout le temps

Ce sera nous, dès demain

Ce sera nous, le Chemin

Pour que l'Amour

Qu'on saura se donner

Nous donne l'Envie d'Aimer....

Un dérisoire Epilogue

Mais un Sublime Décalogue 💜💜💜💖

Voilà une BD comme je les aime, avec une vraie densité narrative et une illustration qui met en valeur l'histoire et relaie harmonieusement le texte!

Le décalogue est à l'origine un texte religieux plus connu sous le nom des dix commandements. Ce premier album de la série s'intitule :"Tu ne tueras point".

L'histoire débute avec un crime sordide dans la banlieue de Glasgow, Moïse a des cheveux blancs à se faire!

Rien à voir avec notre héros, écrivaillon raté travaillant pour une maison d'édition.

La Bonne fortune vient frapper à sa porte, sous les traits d'une petite vieille nommée Melinda Pitts qui lui demande de prêter un œil attentif à un vieux manuscrit juste avant de décéder.

Aucun membre de la famille ne se manifeste et Simon Brooemecke se laisse tenter par la voix du démon en s'attribuant la paternité du manuscrit.

Je ne vais pas déflorer plus le sujet et vite passer au deuxième tome que j'ai eu la bonne idée d'emprunter à ma bibliothèque municipale!

Relecture effectuée lors de l'achat de ce tome dans un vide-grenier (un moyen comme un autre de passer le temps entre 2 ventes).



Cette série ainsi que celle du « Maître de l'orge » sont restées graver dans ma mémoire de lectrice de BD comme celles qui m'ont le plus marquées. Je serais bien incapable de vous en raconter l'histoire à moins de les relire. Je caressais l'idée depuis quelques temps de les acheter pour les redécouvrir avec mon œil d'adulte. Cela s'est donc présenté pour celui-ci, maintenant il va m'en falloir la suite...



L'histoire est plutôt simple. Un écrivain raté redécouvre un manuscrit suite au décès accidentel de la femme qui le lui avait amené dans l'espoir qu'il soit publié. Suite à une erreur d'interprétation de son ex-compagne, il en deviendra l'auteur et ne pourra plus le démentir. S'en suivra différents évènements qui le mèneront à sa perte et permettront à un meurtrier d'échapper à son jugement. Au vu du titre, on peut se douter que la suite concernera le manuscrit par qui tous les évènements ont commencé.



Comme vous l'aurez compris, cette relecture a été un succès et il me tarde de pouvoir me procurer la suite pour en continuer la lecture. Je vous conseille donc très fortement de découvrir cette série dont le sujet principal est un manuscrit hors norme et hors du temps qui semble porter malheur à ceux qui l'approche d'un peu trop près.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

Suite et fin de ce petit exercice de style autour des dérives génétiques du futur envisagées dans le passé (30 ans) donc aujourd’hui.

Pas de grosse surprise, les héros restent des héros, les gentils des gentils et les vilains...

On n’est pas aussi avancé que prévu même si on s’en approche doucement.

Graphiquement, c’est toujours aussi propre et fluide, bien dessiné.

Le scénario imaginé par les auteurs aurait pu inspirer « the island » avec Ewan McGregor et Scarlett Johansson (ça doit être pour ça que je m’en souviens).

Vers la fin, je me suis dit « Bon un peu trop ... »

Et puis non.

Fils d'agriculteurs béarnais, Guilhem est en mission scientifique au Groenland. Sa soeur est restée vivre près de leurs parents, et ça la rend amère vis à vis de son insouciant de frangin, surtout quand elle sent qu'elle va se retrouver avec le vieux papa sur les bras, au décès de la mère. Surprotectrice et tyrannique, elle étouffe le vieil homme en lui dictant sa vie. On comprend que Bernat accepte de bon coeur l'invitation de Guilhem lorsqu'il lui propose de venir passer un peu de temps avec lui chez les Inuits. Il n'a jamais pris l'avion ? et alors ?! "il ne regardera pas en bas"...



L'album s'ouvre sur le deuil et ses dommages collatéraux - exacerbation des tensions familiales et des vieilles rancoeurs dans une fratrie. Changement de ton avec le voyage au Groenland (même si les appels énervés de la frangine rappellent de loin en loin sa colère) où l'on voit le veuf partager le quotidien de son fils, découvrir le paysage avec émerveillement, charmer les autochtones, s'amuser comme un gamin, mais aussi traverser des périodes de tristesse.

Jolie BD tendre, drôle et émouvante, le graphisme rond et doux est en parfaite harmonie avec les personnages. On découvre en postface quelques belles photos du Groenland.

Bande dessinée ressortie des rayonnages par erreur car complètement oubliée. D’une certaine manière c’est amusant de voir les thèmes intangibles de la science-fiction devenir des presque-sujets d’actualité. Manipulations génétiques, clonage, frontière des espèces, toutes ces merveilleuses techniques s’affinent et nous dessinent un nouveau monde possible.

Ici, ce sont les néo-cathos qui tiennent le mauvais rôle, mais nous étions en 1992 ce qui explique le côté amusant de la chose.

Le scénario est sympathiquement prévisible et déroule ses péripéties finalement assez sages, l’ensemble se laissant lire agréablement. L’héroïne n’hésite pas à s’offrir sexuellement à son directeur de thèse pour obtenir sa (ses ?) bourse (sa dérogation en fait mais je n’ai pas résisté au trait d’humour) et son voyage. Aujourd’hui, plus vieille et ayant obtenu ce qu’elle voulait, elle pourra le dénoncer. Apparemment le scénariste est un homme.

Les planches sont belles, claires, bien maîtrisées.

On pourrait presque reprocher à l’ensemble de n’être qu’agréable à l’œil et au cerveau.

Je ne connaissais absolument pas cette série et qu'elle belle découverte !

Le premier tome du Décalogue " Le manuscrit"commence avec le premier commandement : "Tu ne tueras point" .

A Glasgow, un écrivain raté, avec une vie personnelle en berne suite à une rupture douloureuse, va découvrir un manuscrit et en assurer la traduction . N'en connaissant pas l'auteur, (après tout ce manuscrit semble ancien), et cédant à la facilité, Simon Broemecke va s'en attribuer la paternité.

Une histoire ou s’entremêlent plusieurs destins, avec un rythme soutenu.

J'ai beaucoup aimé et vais bien evidemment bientôt m'attaquer à la suite de cette série.

Une histoire bien structurée mais pas linéaire comme on l'attend d'une bande dessinée. Plusieurs fils se croisent et tissent une trame narrative assez compliquée qui justifie les actes des uns et des autres. Surtout ceux du personnage principal qui est clairement dans le creux de la vague. Et même embourbé dans un sérieux creux de sa vie : traducteur et éditeur plutôt bien occupé professionnellement mais romancier raté, amant éconduit par sa pimbêche de petite amie qu'il idéalise très certainement et pour laquelle il va s'enliser (et pire encore) dans des ennuis beaucoup plus graves que ceux qu'il accumule déjà au début de l'histoire. Toujours la même histoire : un gars pas assez bien pour une fille qui n'en vaut pas vraiment le coup et un enchainement de circonstances qui feront de ce pauvre type honnête au début ... enfin, il faut lire cet album. Je ne garderais pas un souvenir impérissable des dessins et moins encore des encadrés avec l'écriture en blanc sur fond noir qui sont comme la voix off du personnage. Peut-être un indice pour comprendre que le livre que l'on a entre les mains, la bd donc, n'est autre que le seul livre que le personnage a vraiment écrit et où il est question du plagiat (et un peu plus) d'un livre qui raconte une histoire inspirée d'un autre livre. Complexe, n'est-ce pas ? et ce n'est pas tout car il y a une seconde mise en abime mais celle-là je la laisse découvrir à ceux qui se laisseront tenter par la lecture de ce manuscrit.

On se pose tous des questions sur l'existence de Dieu à moins de croire béatement tout ce qu'on nous dit et ce qu'on nous enseigne en acceptant dans une démarche de foi absolue. Il est vrai que la croyance se transmet souvent de génération en génération. Les gens adoptent les conceptions religieuses de leur groupe social.



Cet ouvrage a un titre pas comme les autres pour indiquer que ce sont les hommes qui ont crée les Dieux. du coup, c'est une sorte de remise en question de la création divine qui apparaît spontanément et qui sait tout sur tout et cela en même temps. Pour autant, c'est assez trompeur car dans la démarche, on va suivre un anthropologue Pascal Boyer qui va nous démontrer par diverses théories pourquoi il existe des religions dans le monde et pourquoi les gens sont croyants. Un groupe de chercheurs est réuni autour de lui pour poser des questions et le suivre dans ses démonstrations. Il tente en effet de décrypter les différents mécanismes qui oeuvrent à la fabrication de la foi et à l'émergence des religions à travers le monde de tous temps.



On pourrait penser que les réponses sont simples mais Pascal Boyer va complexifier à outrance ses théories afin de répondre à des questions légitimes. Au final, le lecteur que je suis s'est réellement perdu d'où une certaine déception après une grosse attente d'un tel pavé superbement mis en image par Joseph Béhé.



La religion a t'elle pour objectif d'apaiser les hommes dans la peur de la mort en apportant un message réconfortant ? La question est simple mais la réponse donnée sera assez alambiquée. Visiblement, la religion ne soulage qu'une petite partie de l'angoisse qu'elle crée malgré le nombre et la complexité de rituels protecteurs. La peur de la mort serait toujours là. le débat est alors occulté par le fait qu'il faut connaître les différents programmes mentaux qui se déclanchent dans certains contextes. Et, nous voilà embarqué dans une nouvelle démonstration qui ne m'a pas vraiment convaincu.



A noter que certaines dictatures religieuses s'appuient sur des prétextes religieux pour convaincre les opprimés qu'ils ne peuvent rien faire pour alléger leur sort sinon attendre la récompense promise dans l'autre monde.



C'est un essai très intéressant mais pour des chercheurs, des anthropologues qui analysent tout en décortiquant le moindre concept. Moi, j'avoue que je suis totalement passé à côté malgré tout l'intérêt que je portais à ces questions essentielles. J'aurais aimé un résumé à la fin de chaque chapitre pour répondre précisément aux questions posées et non tourner en rond. Bref, comme il le dit lui-même : le projet d'une explication générale de la religion apparaît comme très mal engagé. Certes mais encore ?



A noter qu'il y a un réel respect des croyances dans cet ouvrage. Ce n'est pas un brûlot contre les religions mais une explication rationnelle et scientifique de ce phénomène avec des concepts qui sont testés. On range le monde dans des catégories et on a des attentes intuitives sur ces catégories.



Au final, ce titre va devenir une véritable référence en la matière car unique en son genre.

Simon, Français vivant en Irlande, végète dans une maison d'édition. Ses ambitions d'auteur lui semblent de plus en plus dérisoires. Et il se morfond depuis sa rupture avec Gwen. « Je déteste Glasgow... J'y ai définitivement perdu la femme que j'aimais... et tout espoir de devenir écrivain. » (p. 14) Mais voilà qu'il se retrouve en possession d'un étrange manuscrit, Nahik, très ancien et au potentiel littéraire indéniable. Le texte suppose l'existence d'un autre Décalogue, dicté par Mahomet. Simon voit dans cette œuvre étrange la promesse du succès après lequel il court depuis longtemps. Mais bien mal acquis ne profite jamais... et Simon est rapidement victime d'un maître chanteur. « Je commence à subir la malédiction du manuscrit. » (p. 49) Et pendant ce temps, Glasgow frémit d'effroi devant les crimes du tueur de la Clyde.



Avec ce premier tome, Franck Giroud pose le décor de son histoire en 10 volumes qui remonte aux origines de ce décalogue inédit gravé sur une omoplate de chameau. Les tomes suivants sont tous dessinés par des artistes différents. Et j'ai bien hâte de tous les lire. Heureusement, un cher ami a la collection complète et j'ai l'autorisation de piller sa bibliothèque !



Dans ce volume, j'ai notamment beaucoup apprécié les prises de parole de Simon. Auteur jusqu'au bout des ongles, il rature ses propres mots pour trouver l'expression parfaite. Cela donne des cases vraiment surprenantes, où les termes biffés en disent plus ou différemment que la parole définitive. Et évidemment, gros coup de cœur pour Nessie, le chat de Simon, qui est autant un ressort comique qu'un témoin attentif des mésaventures de son maître... Bref, lecture à suivre !

Le livre de Simon est réédité et Gwen, toujours pas remise de la mort de son compagnon, gère son héritage littéraire. Au gré de diverses rencontres, elle est confrontée au Tueur de la Clyde, sérial killer qui semblait avoir disparu. L'omoplate portant l'étrange verset coranique et Nahik, même disparus, continuent de faire parler et d'inquiéter les intégristes islamiques. « Cela prouve qu'il existe quelque part une relique terriblement dangereuse ! Un faux très ancien, suffisamment bien imité pour tromper ceux dont la foi est chancelante ! » (p. 43)



Avec ce premier volume, Franck Giroud reprend un déroulement chronologique ique. Il ne va plus à rebours de l'histoire pour remonter aux sources du Décalogue, mais se projette vers le futur. Le suspense est toujours aussi intense et c'est très satisfaisant de retrouver des personnages qu'il avait fallu quitter très vite pour partir dans le passé. Cela promet des développements intéressants !

Attention, ce n’est pas une BD de fiction, c’est une BD essai. L’auteur Joseph Béhé adapte l’essai de Pascal Boyer sur la naissance des croyances, des religions, des dieux.

Le (léger) côté fictionnel, c’est ce repas pendant lequel l’anthropologue présente aux autres invités le résultats de ses recherches sur le sujet.

Il faut donc être intéressé par le sujet pour s’attaquer à ce pavé (350 pages !) Maintenant, si vous vous accrochez, la BD est passionnante.

Pourquoi existe-t-il des religions dans le monde ? Ont-elles une origine commune ? Pourquoi les gens sont-ils croyants ? L’auteur croise les différentes sciences humaines (histoire, philosophie, évidemment, mais aussi sociologie, psychologie, anthropologie, etc.) pour essayer (d’où le mot « essai ») d’apporter des réponses (le pluriel est ici important).

La force de l’approche de Boyer est de de se défaire des préjugés (religieux ou athées) et de traiter le sujet en scientifique, comme on le ferait pour tout autre sujet. L’approche croisée permet, en effet, de déconstruire toutes les idées reçues sur les religions. Ce n’est pas un pamphlet pour expliquer que les dieux existent ou n’existent pas. Ce n’est pas le propos, mais un essai pour comprendre pourquoi les religions, les croyances, telle ou telle pratique, telle violence, etc. existent.

Le propos est passionnant certes, mais il ne faut pas lire cette BD, fatigué avant de s’endormir. La lecture doit être lente car les concepts à digérer sont parfois ardus ; surtout dans le domaine de la psychologie sociale. Certes le vecteur BD permet des illustrations pédagogiques, mais le nombre d’informations qu’elle nous transmet est tel qu’on a du mal à tout assimiler correctement. Un livre très intelligent et qui rend intelligent, qui nous pousse surtout à réfléchir sur les croyances, les nôtres, celles des autres, et qui devra sans doute être lu plusieurs fois si on veut s’approprier correctement les arguments (je ne dirai pas réponses car, comme tout scientifiques, Boyer nous montre que les questions et les arguments des réponses possibles sont plus importantes que les impossibles réponses définitives !) sur les différentes questions posées.

Le Décalogue : Nom donné aux dix commandements transmis, d’après la Bible, par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï. D'ordinaire, ce terme a valeur de nom propre car il n'existe qu'un Décalogue... du moins officiellement.



Franck Giroud est le chef d'orchestre de ce Décalogue Musulman. Dix commandements contenant les dernières volontés du prophète Mahomet, regroupées dans un même ouvrage, Nahik, et qui seraient susceptibles de bouleverser entièrement les fondements de notre civilisation. Les lectures de chacun des tomes du Décalogue s'avèrent multiples.



Dix tomes étalés sur une période remontant jusqu’à l’Antiquité et qui bouleverse les préceptes de la religion du Coran. Explosif…mais jouissif! J’ai réellement adhéré, même si une lecture anté chronologique me faisait quelquefois perdre les repères.



Le scénario de Giroud relève du virtuose tant le tout est rondement bien pensé et cohérent. J’admire également la qualité graphique des couvertures de chacun des 11 tomes. Le Décalogue va certainement marquer la BD par son concept tout à fait original.



Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4.25/5

Un scénariste et des dessinateurs différents à chaque tome, pas mal comme idée pour éviter les problèmes de parution. Mais et la cohérence des personnages, seront-ils interprété de la même manière me direz-vous ?

cela vous paraîssait-il possible ?

Et c'est là qu'à lieu le deuxième coup de génie, le héros de cette aventure extraordinaire est un livre.

Nous voici donc à Glasgow, Simon, un jeune écrivain, reçoit des mains d'une vieille dame un vieux livre intitulé Nahik. Il entreprend de le traduire puis passionné par son contenu, le publie à son nom. Le succès est immédiat. Mais pourra t-il vivre avec ce poids sur la conscience ?

Ce premier tome nous offre une intrigue simple et efficace. Béhé, comme à son habitude, rend une copie parfaite. Son dessin est précis et cohérent avec le thème. Giroud lance son décalogue avec un excellent polar.

L'histoire est complète, et on comprend que la suite nous en révèlera un peu plus sur ce livre maudit.

A suivre.

J’avais peur que cette série suite au Décalogue ne démystifie la série originale. Il n’en est rien ou presque. Par ailleurs, très souvent, les suites n’ont qu’une logique purement commerciale. Le Décalogue a bouleversé la bande dessinée contemporaine en devenant une œuvre culte. Le légataire demeure plus qu’une extension. C’est une volonté de son scénariste de creuser encore plus sur un sujet passionnant.



Bien entendu, on ne peut aborder le Légataire sans avoir lu le Décalogue pour en percevoir une mécanique d’intrigue complexe. La lecture demeure intéressante car cela apporte réellement des éléments de réponse par rapport aux deux premiers tomes de la série mère.



Par ailleurs, le Légataire apparaît comme une quête plus fondamentale que celle de la possession de «Nahik» : celle de l’authenticité. Et enfin, ce n’est pas la moindre des qualités : cette lecture sera plus abordable car l’intrigue est traité de manière linéaire dans le bon sens chronologique cette fois.



On retrouve les personnages principaux, l’ambiance générale et l’époque des deux premiers tomes de la série-mère. Qui est le légataire ? C’est Merwan Kaddher, un jeune islamiste repenti qui va enquêter sur les origines du décalogue musulman qui a bouleversé sa vie, Nahik. J’aime particulièrement ce personnage qui après avoir tué accidentellement l’écrivain Halid Riza suite à une fatwa lancée contre lui, va comprendre son erreur et faire en sorte de tout réparer à la mémoire du défunt. Le Décalogue nous avait laissé sur notre faim quant au devenir de ce personnage. C’est donc avec un grand plaisir que je peux suivre son enquête avec ses multiples rebondissements.



Le second tome est particulièrement dynamique et apporte de vrais éléments de réponse et de réflexions expliquant l’origine du Décalogue. Les éléments du scénario s’imbriquent de manière parfaitement cohérente. C’est une suite passionnante qui nous plonge au cœur des religions.



J'ai également apprécié tout particulièrement le 4ème tome qui nous entraîne dans les coulisses du Vatican. Il y a beaucoup d'humanité dans la relation que Kaddher entretient avec le Cardinal. J'ai l'impression que plus cela avance, plus cela devient meilleur. Le Légataire est une véritable réussite dont on ne peut que se réjouir.



Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5

Cette série me faisait de l’œil à chaque fois que je passais à la bibliothèque. Mais je n'osais pas l’emprunter : un tel titre, ça m'impressionne.

Et finalement samedi, alors que passais 10 minutes avant la fermeture, et que je devais donc faire un choix rapide, j'ai pris les 5 premiers volumes.... et je n'ai pas résister longtemps, une fois à la maison avant de me lancer dans la lecture du premier volume....

Ouaouh. J'ai juste adoré. Mais j'ai beaucoup de mal à expliquer pourquoi.

L'histoire est très dense, il n'y a pas un dessin de trop. Les éléments qui semblent un peu étranges, s’emboîtent petit à petit, avec l'arrivée d'explications complémentaires.

L'histoire se tient très bien sur un seul volume, tout en laissant juste assez d'élément en suspend pour avoir d'autres volumes.

Un très bon moment de lecture.

Une belle déception.

Le sujet s'annonçait pourtant passionant, mais il est traité de façon lourde, tellement intellectualisée que c'en est désagréable. Les démonstrations sont si complexes que la lecture devient une punition.

Chaque "chapitre" répond à une problématique: réfuter les explications spontanées (à la religion), à quoi ressemble le surnaturel?, le subconscient et les inférences...

Mais la progression est sans cesse interrompue par des "bifurcations érudites" qui lassent. Pour vous donner une image, c'est comme si l'auteur faisait un tout petit pas en avant, s'arrêtait pour mesurer, sortait des mots savants, puis reculait de trois pas. On grignote des miettes d'explications sans jamais en saisir l'essence.

Je pense que l'essai original est destiné à des initiés, et que la BD ne rend pas le tout plus abordable, bien au contraire.

Très dommage car j'ai du mal à trouver des ouvrages qui traitent de ce thème.

Difficile de commenter cde roman graphique tellement il est riche et dense... Impressionnant d'avoir mis en page et en images l'essai de Pascal Boyer.



Chapeau à Béhé.



Vous vous êtes sans doute posé la question de savoir pourquoi nous avons besoin de croire ? Pourquoi existe-t-il autant de religions ? Est-ce au départ une origine commune ? Qu'est-ce qui nous pousse à croire ?



Pascal Boyer dans son essai nous apporte des réponses concrètes en se basant sur des recherches au niveau de la science du cerveau, de l'anthropologie, de l'évolution.



Les croyances sont souvent transmises, adoptées en fonction de l'appartenance à un groupe social mais pas que.



Chaque chapître pose une question et y apporte des pistes de réflexion. C'est très fouillé, un peu trop peut-être pour finir par se perdre.. Ce livre se lit par petites touches, à méditer, à laisser infuser, à y réfléchir.



Dommage qu'il n'y ai pas une synthèse en fin de chapître car je dois l'avouer, plus j'avançais, plus complexe ça devenait.



Les échanges et pistes de réflexion sont super intéressants.



Voici des thèmes abordés :



- Les explications spontanées des religions

- La question des origines à travers le monde

- Qu'est ce que le surnaturel ?

- Une plongée dans les profondeurs du subconscient et des inférences

- Pourquoi des Dieux et des esprits?

- La mort et les morts , corps et esprit

- Doctrine : corporation et fanatisme

- Croire ou pas ?




Lien : https://nathavh49.blogspot.c..

Joseph Béhé adapte l'essai de Pascal Boyer en une improbable bande dessinée de 360 pages en noir et blanc. Au court d'une soirée et d'une nuit, un groupe d'amis écoute Pascal, un anthropologue, expliquer les recherches actuelles sur les religions. Le propos n'est pas toujours facile à suivre mais vraiment très intéressant. Les dessins sont réalistes, précis et adaptés. Un travail très impressionnant !