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Citation de gill


gill
27 septembre 2012
Sept heures du soir en hiver...en banlieue sur Seine, il fait déjà presque nuit...
les indigènes flasques se terrent au sein de leurs pavillons bien clos...Déjà les télés baignent les salles de séjour de leur lueur ultra-violette. On entend des bruits d'apéritif, des bruits de bifteck grillant et, dans la chambre du haut, le tourne disque de ce bon dieu de gosse, qui braille "Be bop a lula" pour la sixième fois consécutive.
Dehors, il n'y a rien. Personne. Désert. No man's land. Ça pourrait tout aussi bien être la surface de la Lune, le Kalahari, ou la mer des Sargasses, avec ces multiples épaves engluées dans les algues et la fange.
Dehors, ou dans le pavillon d'à côté, il semblerait pourtant qu'il y ait eu un cri, un coup de feu, un rire...Si l'on avait l'idée saugrenue de regarder dehors, peut-être verrait-on des ombres s'agiter sur un pavillon proche...Pour ainsi dire rien, quoi...
Et pourtant il s'est bien passé quelque chose. Pourtant il est revenu, il est là, et de nouveau il frappe !
...Et sur la banlieue-ouest s'étend son ombre blême, l'ombre maudite du...
Pavillon noir
(extrait de "Scènes de la vie de banlieue" album de Caza paru chez "Dargaud" en 1982)
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