La dette des poètes envers moi (la Folie) est moins importante, même si, de leur propre aveu, ils font partie de mon obédience : ne sont-ils pas, comme dit le proverbe, une race d'hommes libres, dont l'unique ambition est de charmer l'oreille des fous, et cela avec de pures bagatelles et des fables qui prêtent à rire. Et dire que, pourtant - la chose est admirable !-, ils se fondent là-dessus pour se promettre l'immortalité, une vie pareille à celle des dieux, et qui plus est la garantir à d'autres.