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Citation de gill


Par Gébé, un petit bouquin âpre et sans pitié.
Gébé regarde et "voit".
Pourtant, à la différence de beaucoup, il n'est pas irrémédiablement pessimiste.
Je crois que ça l'ennuierait d'ailleurs ...
Ce qu'il dénonce, fustige, cloue avec des punaises acérées dans notre rétine, ce sont les menteurs, les tricheurs, les tueurs camouflés et les escroqueurs patentés.
Chez lui, pas de ces dénonciations à grands cris qui soulagent, d'abord, ceux qui les poussent.
Sa voix reste "presque" neutre, mais on n'a pas fini de l'entendre vibrer en soi, ce "presque" là !
L'allègre dénonciation des gros magnats, le psychodrame du décervelage contemporain, le voilà devant nous, propret, affreux, effrayant, rendu, vomi, exactement résumé en quelques dessins.
C'est la chasse et les chasseurs pris pour cibles et c'est irrésistible.
Quelques pages plus loin, un haut le coeur, car voici que s'avance le "détecteur nettoyeur" des champs de bataille ... etc ... etc ...
Gébé est, se veut, imperturbable.
Pourtant, parfois son coeur fait "boum" ! et dans le coin du dessin qui nous montre un condamné à mort entraîné par deux gardes-chiourmes, il griffonne : "dire qu'il y a des fumiers pour faire ce boulot !".
Et puis, à la fin, il y a cet aveu qui fait de lui un ami (je ne lui dirai pas de vive voix, on a sa pudeur) :
"Car moi le sang me fait pas bicher.
C'est pour ça que je cherche des trucs. Des trucs pour sortir de l'ornière, pour sortir des rails. Sans douleur !" ...
(extrait de "On a bien aimé" par Guy Vidal - chronique du 604ème numéro de "Pilote", le journal qui, en juin 1971, s'amuse à réfléchir)
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