Il faudrait toujours se fier à l’intuition féminine. Surtout quand elle annonce une tourmente alors que le ciel est bleu et la mer d’huile.
Tout principe est une prison. Il n’y a pas de noir ou de blanc, rien que des nuances de gris plus ou moins denses.
L’heure est à la conquête d’un pic acéré, à escalader avec détermination et pragmatisme, de préférence. Point d’atermoiements, point de faiblesse ! Tout faire pour acquérir un morceau de savoir aussi gros que possible. Quitte à devenir un jour un puits de science distingué ou un fat indigeste.
Ce travail – et, complémentairement, l’argent, la renommée, les louanges, les éloges, etc. – ne pourra plus jamais me donner une joie complète, absolue. Cela est fini. Quand je dis que je suis blasé, c’est fatigué que je devrais dire. Je suis las de ces éloges ; je suis las de refaire pour la Xe fois le même gag ; je suis las de faire rire à coup sûr ; je suis las de donner le meilleur de moi-même, mon suc, ma vie, dans une œuvre (que je ne mésestime ni ne sous-estime, par ailleurs) ; je suis las d’être un mécanisme à pondre des histoires dont, je le sens bien (et pour toutes sortes de raisons), je me détache de plus en plus ; qui, lentement, mais sûrement, cessent petit à petit de m’intéresser parce qu’elles ne répondent plus à un besoin.
L’expérience, c’est ce qui te permet de reconnaître une erreur quand tu la commets une seconde fois.
La vie est un couloir plus ou moins long et sombre avec, à chaque extrémité, une entrée et une sortie. Entre les deux, il y a d’innombrables portes entrouvertes, chacune d’entre elles s’offrant à ta curiosité. Tu peux bien entendu traverser le couloir de bout en bout sans t’arrêter, ce qui serait dommage. Mais tu peux aussi choisir de pousser quelques portes au passage et explorer ce que te propose la chambre. Laquelle peut parfois, de surprenante manière, t’offrir l’accès à d’autres pièces. Comme il existe autant de lieux à explorer que d’étoiles dans le ciel, tout dépendra donc de ta capacité à ouvrir les yeux, à réfléchir et à faire des choix. Et, surtout, de ta capacité à les assumer !
Les expressions statiques d’une démarche figurative, par exemple, empêchent l’art de respirer et de tendre naturellement vers le mouvement, vers une réflexion plus libre, plus intellectuelle, plus philosophique.
La singularité du génie d’Hergé tenait en quelques savants coups de crayon.
Le sabre et le crayon tracent des arabesques fort différentes.
Rien ni personne n’aurait pu me distraire de cette certitude. Cette jeune fille emplirait ma vie d’un flot de sentiments exacerbés et contradictoires. Le destin nous a choisis. Elle, de Bruxelles, avec son « y », et moi, de Cologne, avec mon petit « i », tous deux nommés « Remy/i ». Pour le pire, peut-être, mais surtout pour le meilleur, nous allons faire un bon bout de chemin ensemble.