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Citation de enkidu_


S’agissant de la mansuétude (al-hilm), l’endurance (al-ihtimal), le pardon (al-‘afuw) alors qu’on a les moyens de sévir, la patience (as-sabr) de supporter les contraintes, il y a entre ces vertus une certaine différence.

Ainsi la mansuétude est un état de calme digne et de fermeté, lorsque interviennent les raisons qui la provoquent.

L’endurance consiste à maîtriser l’âme et à la retenir au moment des douleurs et de tout ce qui gêne.

Il en va de même pour la patience qui a presque la même signification.

Quant au pardon, il consiste à s’abstenir de sévir et de tenir rigueur.

Or tout ceci relève de l’éducation que Dieu – qu’Il soit exalté – a donnée à Son prophète. En effet, Dieu lui a dit :

« Pratique le pardon ; ordonne le bien ; écarte-toi des ignorants » (Coran VII-199)

On rapporte que lorsque ce verset fut révélé au prophète il a interrogé l’Archange Gabriel sur son interprétation. Gabriel lui dit : « Attend que j’interroge Celui qui connaît toute chose. » Il alla, puis revint le voir et dit : « Ô Mohamed ! Dieu t’ordonnes de garder les liens avec celui qui rompt avec toi, de donner à celui qui te prive et de pardonner à celui qui te fait du tort ! »
(…)
Le qâdî Abû ‘Abdullâh Mohamed Ibn ‘Alî al Taghlabî et bien d’autres nous ont rapporté d’après une chaîne de nombreux transmetteurs qui remonte à ‘Aicha : « On n’a jamais donné à l’Envoyé de Dieu à choisir entre deux choses sans qu’il n’opte pour la plus facile, aussi tant qu’il ne s’agissait pas d’un péché. S’il s’agissait d’un péché, il restait, de tous les hommes, celui qui en est le plus éloigné. Et l’Envoyé de Dieu ne s’est jamais vengé pour lui-même à moins que les interdits de Dieu soient violés. Alors, il s’en vengeait pour Dieu. »

Ainsi ne se fâchait-il que pour Dieu et dans ce cas sa colère était terrible.

On rapporte également que lorsque l’incisive du Prophète fut brisée, et sa tête fut blessée au court de la bataille d’Uhud, les compagnons furent très touchés. Ils lui ont proposé : Et si tu lançais des imprécations contre eux (contre l’ennemi) ! Il leur répondit :

« Je n’ai pas été envoyé pour maudire. Mais j’ai été envoyé comme un implorant et comme une miséricorde. Mon Dieu ! Dirige mon peuple car ils ne savent pas. »

De même on rapporte que ‘Umar a dit un jour au Prophète : « Par mon père et ma mère ! Ô Envoyé de Dieu ! Noé a jeté l’anathème sur son peuple en disant ‘’Mon Seigneur ! Ne laisse sur la terre aucun habitant qui soit au nombre des impies’’ (Coran LXXI-26) Si tu jettes contre nous un semblable anathème nous périrons jusqu’au dernier. Pourtant ton dos a été foulé, ton visage ensanglanté et ton incisive brisée mais tu n’as voulu dire que du bien. En effet tu as dit « Mon Dieu ! Pardonne à mon peuple car ils ne savent pas. »

Regarde comme cette parole représente le maître mot de la bienfaisance et résume les degrés de l’excellence, du bon caractère, de la noblesse de l’âme et de l’extrême patience et mansuétude. (pp. 100-102)
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