On ne voyait de tout côté qu'incendie, meurtre et pillage, en sorte que, dès le commencement, l'agriculture fut abandonnée, les vivres vinrent ensuite à un prix excessif et, lorsque tout fut consommé, la famine se répandit partout. Une grande partie des Lorrains moururent de faim. Il y en eut même plusieurs qui, ne trouvant rien, mangèrent les cadavres des hommes qui avaient été tués, ou qui étaient morts de faim ; il y en avait même qui allaient à la chasse aux hommes comme on va à la chasse au lièvre.
(P. Abram, Histoire latine manuscrite de l'Université et du Collège de Pont-à-Mousson)