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Citation de Danieljean


Nous ne devons ni rejeter ni supprimer les pensées, les émotions et les sensations : il suffit simplement de ne pas nous en préoccuper.
Si notre esprit ne cesse de se rebeller, demandons-nous si, par hasard, nous ne ressemblons pas plus à des singes qu’à des êtres humains. Les singes cherchent en permanence le divertissement et l’excitation. Ils veulent toujours tout expérimenter. Nous croyons en général que l’être humain est capable de penser et de s’arrêter de penser à volonté. Or nous découvrons à présent que, contrairement à cette croyance, nous ne contrôlons pas notre esprit et que ce contrôle passe par un processus d’apprentissage.
La pratique du mahamoudra requiert simplement que notre esprit demeure là où se trouve notre corps. Si notre esprit est présent, il ne doit pas suivre les pensées ou les émotions liées au passé. Pour chacun de nous, les bonnes et les mauvaises expériences, la souffrance et le plaisir s’enracinent dans le passé. Quand on médite, l’esprit s’engage continuellement dans la pensée. Si nous les laissons faire, ces pensées, ces sensations et ces émotions peuvent s’enchaîner sans fin. Leur nombre et la variété des formes qu’elles peuvent prendre sont sans limite. Elles nous occuperont l’esprit et nous ne trouverons jamais le calme. Toutefois, si nous les laissons simplement tranquilles, sans nier leur présence ni les suivre, les souffrances liées à nos expériences passées ne pourront plus nous tourmenter pendant notre méditation. Nous ne les laissons simplement plus nous troubler.
Nous sommes en général convaincus de devoir utiliser chaque instant pour résoudre nos problèmes ; c’est ce que notre éducation nous a inculqué. Pourtant, bien souvent, penser à nos problèmes ne fait qu’accroître notre anxiété sans pour autant les résoudre. Pendant les quelques minutes que nous consacrons à la méditation, mettons en veilleuse notre propension habituelle à vouloir résoudre nos problèmes et laissons nos soucis quotidiens de côté. Bien sûr, toutes sortes de pensées vont surgir. Si nous sommes en butte à des problèmes domestiques ou professionnels, il est fort probable qu’ils viendront nous assaillir dès que nous commencerons à méditer. Lorsque cela se produit, rappelons-nous la « non-saisie ». Pour le peu de temps que nous accordons à la méditation, ne tolérons pas que nos problèmes quotidiens interfèrent avec notre pratique. Ne suivons pas les pensées liées au passé. Ne laissons pas de vieilles habitudes nous torturer. Si nous laissons notre esprit remonter le temps, nos souffrances n’auront jamais de fin.
(Pages 62-63)
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