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Citation de Presence


À présent, voilà une quinzaine d’années que Fortuné Chabert arpente les Alpes, et il a envie d’autre chose. Au printemps, il quittera ses montagnes. Direction Marseille, pour y prendre un bateau. Mais avant d’atteindre les quais du port, quelques bivouacs l’attendent, dans des cabanes de berger où il s’est souvent abrité. Après Marseille, Le Havre, où il embarque sur un clipper. Puis ce sera San Francisco par le Cap Horn. Trois mois de voyage pour se ruer comme des milliers d’autres sur la Californie. Et y trouver de l’or. Le Cap Horn. Ce tombeau des torcheurs de toile. Fortuné l’a fréquenté dans les livres de Charles Darwin et de Richard Henry Dana. Mais là, c’est pour de bon. Et même par temps calme, c’est saisissant. En 1849, la Californie appartient au Mexique. Aucune entrave législative n’empêche de s’approprier librement son or. Pour peu qu’on soit obstiné et chanceux, rien ne s’oppose à ce que fortune se fasse. L’écueil numéro un, c’est la meute amère des prospecteurs qui se disputent le moindre arpent de rivière aurifère, et vois arriver tout nouveau venu avec hostilité. Accablé par une déveine persistante, Fortuné finit par ne plus top y croire, cherchant où plus personne en cherche. Ou bien cherchant où plus personne n’ose s’aventurer. Cette neige q recouvre la Sierra Nevada, le ramène dans ses Alpes. Des pépites, il en avait plein ses malles de colporteur et puis partout il était accueilli chaleureusement. Quand sa battée ne lui sert qu’à faire griller quelques marrons, il se résout à affronter l’eau glacé. Ou la suspicion de concurrents frustrés.
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