Le Parisien

Une visite guidée dans Paris au Moyen-Age



Une excellent numéro du magazine Le Parisien



Plan du magazine :

- 1328 : Paris atteint 250 000 habitants

- Etre une femme médiévale, c'est pas si facile…

- le roi :une prise de pouvoir progressive

- La Seine, tout sauf un fleuve tranquille

- La rue, Le Parisien y tient salon

- Cas judiciaires

- Cherche appartement avec vue sur Notre-Dame

- Au menu : viande salée, fruits confits et verjus

- Une organisation pour "encadrer" chaque profession

- le saviez-vous ?

- La première université d'Europe

- Jongler avec les interdits

- Rester en bonne santé ? Un exploit…

- Mourir à Paris



Ce numéro nous invite donc dans la vie quotidienne de la Capitale au Moyen-Age !



avec une insertion d'une chronologie très utile sur le haut des premières pages.



J'ai vraiment beaucoup appris sur les usages, la vie des bourgeois, des artisans et des familles dans ce Moyen-Age qui est loin d'être une période sombre de l'Histoire de France !



Les femmes peuvent exercer 22 métiers ; elles savent lire et compter ; elle peuvent avorter (mais oui !), car l'Eglise l'admet sous certaines conditions.



Le concubinage est toléré, et certaines femmes restent célibataires (elles ne sont pas si rares) et exercent des métiers, telle Christine de Pizan.



Il existe une institution à vocation charitable qui vit de l'artisanat et vient en aide aux veuves et aux femmes seules. le roi Saint-Louis leur a offert un terrain dans le Marais. Les femmes sont ainsi indépendantes, mais seront persécutées au XIVe siècle et l'institution (Les béguines) disparaîtra.



Le gouvernement de Paris mêle le pouvoir royal, seigneurial et municipal comme la plupart des villes au XIVe siècle.



La municipalité est dirigée par un prévôt des marchands assisté de quatre échevins et ceci depuis 1260.



On voit la Seine autrement : c'est un fleuve sauvage et vivant avec des périodes où il est gelé, ou en crues dévastatrices pour les ponts et les moulins !



C'est l'artère nourricière de la capitale, où arrivent les denrées des régions ; même si la ville dispose d'une large ceinture maraîchère qui occupent les anciens marais sur la rive droite.



Les articles sur l'eau et la nourriture sont vraiment très intéressants : en listant les légumes disponibles, le début de l'arrivée des poissons frais sur les tables, les différents épices. Trois recettes simples à réaliser sont même insérées !



Richement illustré, les images, reproductions et photographies sont superbes, ce magazine est très aisé à lire.



Bref, lisez ce magazine et vous saurez (presque) tout sur la vie quotidienne au Moyen-âge dans la ville la plus peuplée à l'époque !

Un deuxième numéro de Vivre à Paris durant la Révolution française.



Après un premier numéro édité en 2018, Le Parisien récidive.



Un numéro plus complet que le précédent :

- Paris, 660 000 habitants, 48 sections

- Qui gouverne la ville

- 28 avril 1789, Réveillon, le coup de semonce

- 2 septembre 1792

- Hommes et femmes de la Révolution

- le club, l'ancêtre du think tank

- Guillotine, peur sur la ville

- Centre de Paris, trop cher !

- Noms de rues

- Trouver son pain quotidien

- S'habiller au vent de la Révolution

- Foutre ! Savez-vous parler le "Hébert" ?

- le Temple

- le féminisme en marche

- le théâtre en folie

- S'amuser à Paris

- La Révolution sous l'oeil du cinéma

- Dans les pas des révolutionnaires



Les termes inappropriés : comme des "geysers de sang qui jaillissent de la Terreur" ! "le Temple, l'antichambre de l'enfer" ! "Robespierre, l'artisan de la Terreur" ! comme toujours dans ce journal quand il décrit la Révolution française !



Même si on a échappé à Deutsch sur toutes les pages (!), de nombreuses erreurs historiques sont diffusées :

- Louis XVI convoque les Etats généraux pour canaliser cette colère populaire ! (non, pour régler le déficit du budget de l'Etat !)

- Maillard, qualifié d' "exécuteur des basses oeuvres du Comité de sûreté générale" en septembre 1792, alors qu'il n'y a aucune preuve de ce rôle pour ce comité qui n'existe pas en 1792 !

- L'ami du peuple n'est pas le journal d'Hébert, mais celui de Jean-Paul Marat !

- Les clubs ont des liens étroits avec les loges maçonniques...

...



Une certaine qualification des personnages (héroïque, courageuse, impitoyable) est malvenue. On attendait plus d'objectivité !

Un journal informe et non déforme !



J'ai regretté certaines imprécisions : comme :

- "la cotisation annuelle des clubs est hors de prix" (24 livres selon Wikipédia) (l'adhésion au club des Cordeliers est gratuite) ;

- le locataire principal qui collecte les loyers obtient une meilleure rente que le propriétaire…



La chronologie est plus que succincte…

Le Directoires est complètement oublié !





La présentation est confuse, non chronologique, manque de pédagogie, induit en erreur certains faits et n'évite pas les répétitions : par exemple, la position du "Manifeste de Brunswick après la prise des Tuileries, alors qu'il a été adressé à Paris le 25 juillet précédent…





Soyons honnête, j'ai apprécié quelques articles :

- celui sur les Clubs de pensée comme les Jacobins et les Cordeliers

- la page sur les objets de la vie quotidienne : photos du musée de Vizille

- les changements des noms des rues avec une carte précise.

- l'article sur le pain, avec la recette du pain de l'Egalité

- l'article sur la mode !

- l'article signé Michel Biard sur le parler sans-culotte !







Un journal à réserver aux passionnés de la Révolution . A lire en gardant un œil critique compte tenu des nombreuses erreurs…

A feuilleter seulement pour les images et les iconographies.



Monsieur Deutsch n'est pas un historien, véhicule les légendes noires thermidoriennes...

Edité le 15 mars 2024 par Le Parisien, ce nouveau numéro du magazine propose de remonter l'histoire pour nous plonger dans les années 1860, cette époque fastueuse qui a vu la capitale se recréer, s'embellir, se moderniser, s'embourgeoiser, et s'auréoler sous les paillettes et les ors de la République.

Cet effort indispensable pour le rayonnement de la France à l'étranger est notamment dû à l'impulsion donnée par les chantiers de rénovation lancés sous la direction du préfet de la Seine, le baron Haussmann à la demande de Napoléon III, premier président de la République française et empereur des Français.



Très complet et riche en documentation, pas moins de huit chroniqueurs et historiens de l'art ont contribué à l'élaboration de cet ouvrage qui nous fait découvrir le luxe resplendissant et tapageur de la société aristocratique, très bourgeoise de cette époque. Ce fascicule n'occulte pas pour autant l'envers du décor et nous entraîne dans les coulisses bien plus sombres de la misère ouvrière touchant la frange la plus pitoyable des parisiens qui vivent dans des conditions sanitaires précaires, chassés toujours plus loin derrière les portes de Paris, à l'occasion des grands travaux urbains de refonte complète des principales voies de circulation parisienne.



Ce magazine dresse le portrait d'une capitale, mettant en exergue l'encanaillement d'une bourgeoisie qui s'épanouit dans le lucre et la notoriété, face à l'existence misérable d'une population laborieuse dont les perspectives d'avenir sont malheureusement beaucoup moins réjouissantes.