Lorsque l'on regarde des matchs d'il y a trente ou quarante ans, on est ébahi devant la latitude laissée à la plupart des joueurs, qui peuvent trottiner tranquillement ballon au pied sur 10 mètres sans être attaqués. Comme d'autres sports, le football a vu son rythme augmenter de manière drastique. On frappe plus fort au tennis, on a les épaules plus musclées au basket-ball, on court plus vite et surtout plus souvent et intensément, donc, en football. Les moments calmes se font rares. La professionnalisation a amélioré les corps, développé l'endurance, rendant ainsi les transitions capitales parce qu'elles offrent de rares secondes où temps et espace s'étirent et permettent d'attaquer un peu plus librement.