SONNET 250
Jamais on n'en dira ce qu'on devrait,
tant sa splendeur éblouit les aveugles ;
on peut blâmer le peuple qui l'outragea,
mais qui peut parvenir au moindre de ses dons ?
Quante dirne si de' non si può dire,
ché troppo agli orbi il suo splendor s'accese ;
biasmar si più 'l popol che l'offese,
c'al suo men pregio maggior salire.
Il descendit au tréfonds des péchés,
pour notre bien, puis s'éleva vers Dieu ;
mais les portes qu'au ciel on daigna lui ouvrir,
sa patrie les ferma a ses justes vœux.
Questo discese a' merti del fallire
per l'util nostro, e poi a Dio ascese ;
e leporte, che 'l ciel non gli contese,
la patria chiuse al suo giusto desire.
Oui ! Ingrate, et de son triste destin,
à son dam nourrice : signe patent
qu'aux plus dignes elle octroie les pires maux.
Ingrata, dico, e della suo fortuna
a suo danno nutrice ; ond'è ben segno
c'a' più perfetti abonda di più guai.
Entre mille preuves, une que voici :
si sans pareil fut son indigne exil,
jamais l'on ne vit naitre un plus gand homme.
Fra mille altre ragion sol ha quest'una :
se par non ebbe il suo exilio indegno,
simil uom né maggior non nacque mai.
(Sonnet en hommage à Dante)