Il y a une chose qu'en revanche j'ai très tôt comprise, et qui m'a profité, c'est que les livres impressionnent énormément. Il suffit d'en détenir pour subjuguer ceux qui n'en ont pas, d'en détenir beaucoup pour subjuguer ceux qui en ont moins, et acquérir à leurs yeux une culture d'autant plus grande qu'elle s'élève sur du vide et ne s'éprouve jamais; Les livres donnent l'air raffiné à qui les possède et, de proche en proche, ils lui communiquent de cette intelligence muette qu'ils sont censés renfermer .
C'était dans le silence d'un soir de février. L'homme, avec une lenteur calculée, trancha de ses lèvres pincées le mot qui sentait l'os et la mort, la poussière, l'inanité, le mot qui signait sa détresse et l'impuissance des gens en noir agenouillés autour de la table où reposait la mince dépouille de son enfant : famine.
Quand on se ressemble, on ne s'envie pas ; on s'ennuie seulement. Et cet ennui, pensais-je, stabilise et renforce l'état;