Lorsqu'on lit les mémoires de Vidocq on est surpris par deux choses. D'abord c'est un monsieur qui a pris une telle accoutumance du déguisement qu'on ne sait plus, à la fin, qui il est ; ensuite il plaide tellement pour lui-même que nous en venons, vous et moi, lecteurs naïfs, à douter de l'apologie qu'il ne cesse de faire : le grand homme de Vidocq, c'est Vidocq...
Aurait-il tort ?
Si l'on en croit l'histoire : non ! il a crée cette forme de la police, la sûreté, qui a pris, à la fin, le pas sur les autres. Si l'on en croit l'histoire littéraire, c'est plus net encore : Vidocq est au départ des romans les plus importants du XIX° siècle. Ici et là, c'est un personnage capital, essentiel...
Aurait-il raison ? Le personnage est-il aux dimensions de l'homme ? Y a-t-il tricherie en quelque lieu ?
Le problème se complique....
(extrait de la préface de "Les mémoires de Vidocq" insérée en début des deux volumes parus chez "Marabout Géant" en 1966)