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Citation de enkidu_


Ceux qui s’adonnent sans limite aux plaisirs de ce monde seront à l’instant de leur mort comme un homme qui s’est empiffré à satiété d’aliments délicieux pour les vomir. Ce qui était délectable s’en est allé, seule la honte reste. Plus grande aura été l’abondance de biens dont ils sont joui sous la forme de jardins, d’esclaves masculins et féminins, d’or, d’argent, etc., et plus ils ressentiront vivement l’amertume de s’en séparer. Pour l’âme qui a fait de la cupidité une habitude bien établie, cette amertume survivra à la mort et l’âme continuera nécessairement à souffrir dans l’Au-delà des angoisses du désir insatisfait.

Une autre propriété dangereuse des biens de ce monde est qu’ils apparaissent au premier abord comme sans importance, mais chacun de ces biens soi-disant « sans importance » se diversifie en ramifications sans nombre qui finissent par engloutir complètement le temps et l’énergie de l’homme.

Jésus – que la Paix soit sur lui – disait : « L’amoureux de ce monde ressemble à un homme qui boirait de l’eau de mer : plus il en boit, plus il a soif, jusqu’à ce qu’à la fin il meure, torturé par une soif inextinguible ».

Le Prophète – que Dieu le bénisse et le salue – disait : « Tu ne peux pas davantage te mêler au monde sans être contaminé qu’aller dans l’eau sans te mouiller ».

Le monde ressemble à une table dressée pour accueillir une succession de convives qui vont et qui viennent. Ils ont de la vaisselle d’or et d’argent à leur disposition, et de la nourriture et des parfums en abondance. Le convive sage mange ce qui lui est nécessaire, respire les parfums, remercie son hôte et s’en va. Le convive insensé, lui, essaie d’emporter de la vaisselle d’or et d’argent, mais on la retrouve, la lui arrache des mains et on le jette dehors, déçu et honteux. (pp. 67-68)
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