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Citation de enkidu_


Il était l’homme à la diction la plus éloquente et aux paroles les plus agréables, et disait : « Je suis le plus éloquent des Arabes. » Il a dit aussi que les « Gens du Paradis » s’exprimeront dans la langue de Muhammad. Son discours était concis et plein de tolérance, et ses paroles n’étaient pas oiseuses mais ressemblaient plutôt aux perles (kharazāt) d’un collier.

‘A’isha (que Dieu soit satisfait d’elle) a dit : « Il ne construisait pas son discours comme vous faites; il parlait peu alors que vous parlez trop. »

On a dit qu’il était l’homme aux propos les plus concis, et cette qualité lui avait été transmise par Gabriel (que la Paix soit sur lui), et nonobstant cette concision, son discours contenait tout ce qu’il voulait dire. Il parlait de manière compréhensive et concise, n’excédait pas et ne manquait pas son but. Ses phrases s’enchaînaient harmonieusement, étaient parfaitement cohérentes et entrecoupées de pauses, de sorte que son auditeur pouvait les mémoriser et les comprendre.

Il avait une voix puissante et la plus mélodieuse qui soit. Ses silences étaient longs et il ne parlait qu’à propos. Il ne prononçait pas ce qu’il était interdit de dire et ne disait, fût-il satisfait ou fâché, que la vérité. Il évitait celui qui ne tenait pas un discours convenable. Il parlait parfois métonymiquement quand il devait dire une chose qui le répugnait. Lorsqu’il se taisait ses hôtes parlaient, et ne se disputaient pas la parole chez lui. Il avertissait par l’exhortation et par le conseil, et disait : « Ne niez pas le Coran en comparant certaines de ses parties à d’autres, car le
Coran a été révélé sous diverses formes ».

C’était l’homme qui souriait et riait le plus en présence de ses Compagnons; il admirait ce qu’ils disaient et se mêlait à eux. Parfois il affichait un large sourire, de sorte qu’on voyait ses molaires. Le rire de ses Compagnons se transformait en sa présence en sourire, pour l’imiter et par respect pour lui.

Ils ont dit : un jour, un bédouin vint chez le Prophète alors qu’il était si livide que ses Compagnons ne le reconnaissaient pas. L’homme voulut l’interroger mais ses Compagnons lui dirent : « Ne le fais pas car nous ne reconnaissons pas [son état] ! » Le bédouin répondit : « Laissez-moi ! Par Celui qui l’a envoyé, en vérité, en tant que Prophète, je ne m’en irais pas avant de le voir sourire. » Il dit : « Ô Envoyé de Dieu, il nous est parvenu que le [faux] Messie, c'est-à-dire l’Anti-Christ, portera aux gens qui mourront de faim un plat de tharīd. Penses-tu, toi qui m’est plus cher que ma mère et mon père, que je dois renoncer à son tharīd, par chasteté et pureté, de sorte à mourir d’émaciation, ou penses-tu que je doive en manger, et qu’une fois rassasié, je croie en Dieu et nie l’Anti-Christ ? » L’Envoyé de Dieu se mit à rire au point qu’on aperçut ses molaires, puis lui dit : « Non. Mais Dieu te gratifiera de la même récompense que les croyants. »

Ils ont dit qu’il était l’homme le plus souriant et le plus agréable sauf quand le Coran lui était révélé, quand il mentionnait l’Heure [du jugement final] ou quand il faisait un sermon.
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