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Citation de Apoapo


2. « À cet âge où se développent toutes les grâces de la femme, je n'avais ni cette allure pleine d'abandon ni cette rondeur de membres qui révèlent la jeunesse dans toute sa fleur. Mon teint, d'une pâleur maladive, dénotait un état de souffrance habituelle. Mes traits avaient une certaine dureté qu'on ne pouvait s'empêcher de remarquer. Un léger duvet qui s'accroissait tous les jours couvrait ma lèvre supérieure et une partie de mes joues. On le comprend, cette particularité m'attirait souvent des plaisanteries que je voulus éviter en faisant un fréquent usage de ciseaux en guise de rasoirs. Je ne réussis, comme cela devait être, qu'à l'épaissir davantage et à le rendre plus visible encore. […]
Tout cela frappait l’œil, je m'en apercevais tous les jours. Je dois le dire pourtant, j'étais généralement aimée de mes maîtresses et de mes compagnes, et cette affection, je la leur rendais bien, mais d'une façon presque craintive. J'étais née pour aimer. Toutes les facultés de mon âme m'y poussaient ; sous une apparence de froideur et presque d'indifférence, j'avais un cœur de feu. » (pp. 27-28)
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