L'endroit où je me trouvais était couverts d'hommes et de chevaux morts qui me barraient la route et m'empêchaient de me traîner, car je n'avais plus la force de lever les jambes. Lorsque je tombais, il me semblait que c'était un de ces malheureux étendu sur la neige qui venait de m'arrêter, car il arrivait souvent que des hommes couchés et mourant au milieu du chemin cherchaient à attraper par les jambes ceux qui marchaient près d'eux, afin d'implorer leur secours, et souvent il est arrivé que ceux qui se baissaient pour secourir leurs camarades tombaient sur eux pour ne plus se relever.