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Citation de Henri-l-oiseleur


... la confusion demeure indéracinable entre la morale commune et la morale communiste, celle-ci se cachant derrière celle-là, la parasitant, la gangrenant, faisant d'elle l'instrument de sa contagion. Un exemple récent : dans les discussions qui ont suivi la parution du "Livre noir", un éditorialiste de l'Humanité a déclaré à la télévision que les 85 millions de morts ne ternissaient en rien l'idéal communiste. Ils n'en représentaient qu'une très regrettable déviation. Après Auschwitz, continua-t-il, on ne peut plus être nazi ; mais après les camps soviétiques, on peut rester communiste. Cet homme qui parlait en conscience ne se rendait nullement compte qu'il venait de formuler sa plus fatale condamnation. Il ne s'apercevait pas que l'idée communiste avait à ce point perverti le principe de réalité et le principe moral, qu'elle pouvait en effet survivre à 85 millions de cadavres, alors que l'idée nazie avait succombé sous les siens. Croyant parler en grand honnête homme, idéaliste et intransigeant, il avait prononcé une parole monstrueuse. Le communisme est plus pervers que le nazisme parce qu'il ne demande pas à l'homme de faire consciemment le pas moral du criminel et qu'il se sert de l'esprit de justice et de bonté pour répandre dans toute la terre le mal. Chaque expérience communiste est recommencée dans l'innocence.

p. 72
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