-L'ordre de dispersion-
Fils de paysan, il était ivrogne, sensuel et violent. Il ne s'appelait pas Raspoutine; c'était mon grand-père (...) Il m'apprit (...) que les enfants ont toujours raison, qu'il vaut mieux avoir affaire à Dieu qu'à ses saints, mais que, de toute façon, Dieu n'existait pas. (...)
C'était un paysage parlant. (...)
Ce n'était pas un homme assis dans l'éternité des faibles.
J'ai vu mourir cet homme au début du printemps.
J'avais pris ce train qui s'égare au petit jour sur les voies bientôt désaffectées des campagnes en oubli.
Je n'ai pas eu le temps de lui dire combien je l'aimais.
On ne vit pas avec les morts; je sais. Mais on leur parle plus souvent qu'on ne croit. (p. 29)