Alain Deyber

Du haut de ses 500 pages, cet essai d'Histoire militaire n'est pas à donner entre les mains de tout le monde. A moins d'avoir une véritable affection pour l'Histoire ou les Gaulois, il est préférable pour la majorité de passer leur chemin.



Pour ceux qui reste, ce livre est très intéressant et devrait vous donner une bonne idée de ce qui est connu à propos des Gaulois en temps de guerre. En passant des causes et motifs déclenchant une guerre, ainsi que la manière dont la paix est enclenché, sans oublier la religion, la mobilisation des armées, l'équipement et l'art militaire, l'auteur prend bien soin d'analyser son sujet sous autant d'angles que possible. Et pour ceux qui veulent aller plus loin, le bouquin se targue de plus de 30 pages de bibliographie.



Bref, un achat que je ne regrette guère.

Reçu dans la cadre de Masse Critique.



Ouvrage de126 pages, richement illustré, couverture souple, dommage.



De quoi s’agit il ?



N’étant pas historien qui veut, je n’avais jamais entendu parler de cette bataille d’Orange.



105 avant J.C, une horde germano-celtique affronte l’armée romaine. 80 000 hommes côté romain, probablement plus côté barbare. Les romains sont défaits, les 20000 prisonniers sont exécutés,

Débâcle romaine qui ne fera pas date, les romains habiles communicants ne faisant pas une grande publicité de la chose, à l’opposé les germano-celtiques ne sauront pas exploiter cette victoire. Mal leur en prit, quelques années plus tard les romains ayant tout de même tiré leçon d’Orange. Victoire d’Aix-en-Provence en 102 et de Verceil en 101.



La bataille d’Orange.



C’est un livre d’historien et d’archéologie des champs de bataille, discipline des plus récentes. Découverte à partir de 1970 de premiers objets, traces d’une bataille. 2014, début des vraies fouilles.

La bataille d’Orange est en partie, un compte rendu de ce travail de recherche.



4 parties.



1- prolégomènes.

Je retiens. On ne sait pas trop pourquoi, je vous laisse lire les différentes hypothèses, des peuples germano-celtiques venus de régions pays Baltes Pologne et Danemark d’aujourd’hui, migrent et se retrouvent dans la région d’Orange, ville qui ne sera fondée qu’une centaine d’années plus tard.

Pour mettre fin à cette invasion dangereuse pour eux les romains opposent une armée .



2- Les forces en présence.

Idem, je vous laisse lire. Je retiens côté germano-celtique 4 tribus principales, Cimbres, Teutons, Ambrons et Tigurins. Côté romain deux chefs de guerre dont l’un particulièrement obtus et incompétent, à l’origine en grande partie du fiasco romain.

Ce chapitre est richement documenté, armes équipements et autres.



3- La bataille d’Orange.

Pour adepte de stratégies militaires.



4- Les conséquences du désastre.

Je retiens par delà les 100 ou 200 000 morts, les barbares qui n’exploitent pas cette victoire, chacun repartant de son côté. Les romains qui de fait échappent à une invasion en leur territoire, remanieront leur dispositif militaire inadapté face aux techniques barbares et prendront leur revanche quelques années plus tard.

Ce chapitre aurait pu être davantage développé.



A qui s’adresse cette bataille d’Orange. A tout chercheur et historien concernés par cette époque et cette nouvelle discipline d’archéologie des champs de batailles. Aux amateurs de la ville d’Orange voulant en savoir plus sur ses origines. Aux amateurs d’histoire antique et à tous ceux auxquels je ne pense pas de prime abord.

Cet ouvrage est passionnant et très instructif on y découvre les tenants et les aboutissants de cette bataille, les différents aspects des batailles, qui étaient les combattants et pourquoi cette bataille a eu lieu et les conséquences. Alain Deyer a su allier connaissances très précises sur cette époque et ces événements et rendre abordable pour un lecteur non initié.

Ce que j’ai aimé, c’est que l’auteur donne ses sources et lorsqu’il émet des hypothèses c’est signalé. Ce n’est pas romancé mais bien raconté.

Le format 16x24 est agréable à tenir, les photos de très bonne qualité permettent de compléter le texte. Il y a des photos de certains lieux de Rome, d’Orange, des équipements militaires, artefacts, pièces de monnaie etc. des reconstitutions de camps, des schémas…

Cet ouvrage parle de cette fameuse bataille mais aussi des recherches archéologiques, du travail d'équipe. C’est très intéressant de voir les différentes facettes du travail d’historien et d’archéologue.

Ce documentaire a des annexes complémetnaires : une table chronologique assez synthétique, un index et surtout les sources et bibliographie qui on servit à écrire cet ouvrage.

J’ai trouvé le glossaire très intéressant (pour les amoureux des mots) l’auteur explique l’emploi de certains termes avec la définition concernant des points particuliers.

C’est ouvrage très structuré avec des chapitres avec différentes parties, des textes assez brefs pour chaque thématique qui nous permet d’avoir une vue d’ensemble.

Je remercie Babelio et les éditions Faton de m’avoir permis ce voyage dans le temps.


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6 octobre 105 avant J.-C. cette date aurait pu faire basculer le sort de la République romaine. En effet l'armée romaine vient de subir l'une de ses plus lourde défaite. Depuis plusieurs années déjà le territoire de ce qui deviendra plus tard le sud de la France subit les effets d'une très importante migration de peuples provenant à l'origine du nord : germains, celtes, cimbres et autres (les sources ne sont pas toutes d'accord). Une immense armée accompagne ces déplacements. Elle se présente alors devant deux armées sénatoriales installées dans deux camps sur des éminences distantes de quelques kilomètres autour de la future Orange (Arausio). Les deux chefs romains ne s'entendent pas du tout et même se haïssent... De plus l'armée romaine est mal préparée avec nombre de soldats n'ayant jamais combattu. C'est donc une victoire éclatante pour les germano-celtiques avec une quantité impressionnante de victimes du côté romain, au moins 80 000 plus tous les accompagnants ce qui fait au moins 100 000 (morts, blessés ou disparus). Mais les barbares (au sens antique soit les non gréco-romains) ne profitent pas de leur immense avantage pour entrer en Italie, une grosse partie se dirige vers l'Espagne et une autre partie remonte vers le nord. Les conséquences politiques sont importantes pour les romains : condamnation des chefs des armées (déserteurs), changement d'organisation des légions. Il faudra attendre trois ans pour que Rome reprennent le dessus en battant les germains de retour d'Espagne.

Ce livre explique tous ces faits avec précision et sérieux scientifique. L'auteur est un ancien militaire et connaît parfaitement son sujet. Les sources sont présentées et critiquées. Une autre source importante est l'archéologie. Les sites des camps sont en cours d'étude et ont livré des artefacts corroborant partiellement les sources textuelles et complétant les manques. Des fosses rituelles ont ainsi été mises au jour avec des dépôts osseux mêlant équidés aux humains. La bibliographie est importante et est largement utilisée dans le corps du texte.
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