AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alain Maillard (5)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Une enquête de Clara Weber : Un match parfait

Je tiens à remercier les éditions Favre pour m'avoir permis de lire ce thriller coup de cœur, j'avais déjà lu le thriller de Bénédicte Delrieu qui fut aussi un coup de cœur, que de plaisir de retrouver sa plume avec ce thriller écrit à quatre mains, cela change d'avoir deux plumes d'auteurs.



Tout commence lorsqu'un homme se réveille dans une cave humide, il s'agit de l'avocat, Adam Morand disparu depuis peu. Il n'a aucun souvenir sauf son nom, prénom. A côté quelqu'un joue ou écoute du piano en boucle. Que veux t'on de lui? que lui reproche t'on? Une femme masquée lui rend souvent visite. Elle est mystérieuse et ne lui parle guère. Sa disparition va être signalée à la police, c'est Clara Weber qui s'en charge. Après enquête il s'avère que l'avocat multipliait les conquêtes grâce aux sites de rencontres. Quatre femmes ont étés ses victimes et ont toutes décidées de se venger. Sauf qu'Adam recouvre peu à peu la mémoire. Il se rappelle d'être aller au restaurant en charmante compagnie, et de l'arrivée de plusieurs femmes. La police à dans son collimateur une des quatre femmes, que vont elles faire de lui?



Conclusion :



Un thriller bien écrit, de l'action, des rebondissements, du suspens, des personnages attachants, une plume d'auteurs addictive, qui font que ce livre m'a tenu en haleine du début à la fin, je ne peux que vous le recommander.
Lien : https://myreadbooks.over-blo..
Commenter  J’apprécie          10
Temps, discipline du travail et capitalisme..

« Je n’ai pas le temps ! », pour moi, pour finir mon travail, pour profiter de mes hobbies, pour développer ma passion, etc. Nous avons tous entendu cette phrase prononcée dans un lassant soupir. Et nous l’avons tous aussi proféré.



Pourtant, nous nous interrogeons assez peu sur l’origine même du découpage de nos journées et sur la séparation entre nos tâches professionnelles et personnelles. Ce séquençage temporel n’est pas inné ni tombé du ciel. Le temps est le fruit d’un phénomène social, et donc, politique.



Le texte publié par les éditions La Fabrique est initialement paru sous le format d’un article dans la revue d’histoire britannique Past and Present en 1967. Edward P. Thompson, spécialiste de l’histoire sociale du Royaume-Uni, explore la période de transition vers le capitalisme industriel d’un point de vue inédit pour l’époque. L’auteur s’attache a étudier et comprendre le nouveau cadre horaire imposé afin de rationaliser la production et discipliner la nouvelle main d’œuvre du monde industriel naissant.



En effet, le travail à l’époque moderne est caractérisé par une irrégularité : le temps est alors « orienté par la tâche » [p.37], surtout pour les travailleurs dit indépendants. D’ailleurs, le terme « journée de travail » est assez peu approprié : selon les activités, la perception du temps « est conditionné[e] par les différentes situations de travail et leur rapport aux rythmes naturels » [p.36]. Les marins organisent leurs activités en fonction des marées, les paysans en fonction des cycles saisonniers. Les travailleurs ont souvent des activités mixtes, et il n’est pas rare de voir des ouvriers domestiques se rendre dans les champs au moment des moissons.



La mise en place du capitalisme industriel s’accompagne d’une nouvelle organisation du travail. Le précepte de Benjamin Franklin selon lequel « le temps, c’est de l’argent » irrigue les nouveaux industriels anglais : il s’agit de mettre fin à l’oisiveté, aux temps morts présents dans une journée ; place donc à la rationalisation. La coercition est alors importante : inculquer une nouvelle culture de travail, non plus basée sur le travail de « tâche », mais sur une unité de temps, n’est pas chose aisée. Les résistances existent, en témoigne la férocité des moralisateurs et des industriels pour appliquer la discipline du présentéisme et de la ponctualité (à titre d’exemple, les Fonderies Crowley élaborent un règlement de 100 000 mots destiné uniquement au contrôle des ouvriers.)



On ne trouve pourtant pas chez Thompson une forme de nostalgie mystificatrice lorsqu’il évoque l’organisation de la vie dans les sociétés pré-industrielles. Le travail des enfants, l’exploitation de certains travailleurs ou encore la double journée des femmes existent, et sont bien la cause de multiples souffrances.



L’article-ouvrage de Thompson est stimulant, grâce notamment à la documentation explorée et présentée dans le livre – journaux intimes, chansons, poèmes, cultures folkloriques, règlements intérieurs d’usines, etc. L’enseignement principal à tirer de ce livre, au regard du rapport de domination sur la nécessité de synchroniser et de discipliner la main d’œuvre, se trouve être d’ordre politique. L’organisation du temps de la vie est une question commune qu’il est tout à fait possible (nécessaire même) de saisir. Elle ne peut seulement se résumer à la vision des employeurs ou des théoriciens économiques (néo)libéraux.
Lien : https://delivronsnous.home.b..
Commenter  J’apprécie          10
Les socialismes français à l'épreuve du pouvoir

Détour par le passé, mais sans « la nostalgie floue des légendes dorées », ce livre pluriel nous confronte aux différentes interrogations et réponses données par les socialismes français, dans leurs dimensions théoriques et pratiques, au pouvoir politique.



Après une esquisse d’un tableau chronologique des socialismes français (1789 à 1905), le livre nous invite a réexaminer un article de Michèle Perrot sur les socialistes français et le pouvoir (1871 – 1914), écrit il y a quarante ans, et relu de manière critique par l’auteure. Alors que le mouvement ouvrier n’est que faiblement structuré, que la classe ouvrière est socialement minoritaire dans le pays, nous ne sommes ni en Grande-Bretagne ni en Allemagne, les débats et les réponses autour du Pouvoir et de l’État sont multiples, riches.



Se confronter aujourd’hui à ces personnalités et courants qui déjà débattaient de la réduction du temps de travail, des services publiques, du mutualisme, du pouvoir, de réforme et de révolution, nous obligent à nous éloigner des simplifications abusives que la distance historique introduit trop souvent.



La première partie de l’ouvrage se termine par une étude sur la gauche socialiste et le pouvoir (1921 – 1947).



La seconde partie nous offre quelques figures militantes : Auguste Blanqui le communiste hérétique, les militants parisiens de la première internationale et le proudhonisme, Jaurès et Léon Blum au congrès de Tours (1920).



Nous sommes ici au cœur des débats entre réformistes et révolutionnaires. Les clivages mémorisés ne sont ni toujours pertinents, ni toujours évidents, tant du point de vue des théorisations que des pratiques.



Le livre nous invite donc à une réflexion qui ne peut être que collective.



Comment ne pas partager les dernières phrases de l’introduction percutante de Philippe Corcuff et Alain Maillard sur la gauche face à son histoire socialiste : « Le travail intellectuel garde son autonomie, mais dans des liens nouveaux avec la politique, qui ne sont pas des liens de justification ou de subordination, mais de fécondation réciproque. La radicalité, inscrivant sa pensée et son action dans l’horizon d’autres mondes possibles, ne se dégrade pas en manichéisme, car elle se coltine la pluralité et les fragilités humaines. A gauche, radicalement. De manière gauche, mélancoliquement. »
Commenter  J’apprécie          10
Une enquête de Clara Weber : Un match parfait

Je termine cette lecture sur un avis plutôt mitigé.



Vendu comme un thriller, ce roman raconte l’histoire d’un avocat, Adam Morand, qui papillonne sur les sites de rencontres, enchaîne les conquêtes et aime jouer avec les femmes.

C’est également l’histoire de son enlèvement.



J’ai eu beaucoup de mal à me concentrer sur ce livre. Je n’ai pas du tout accroché aux personnages, mais vraiment aucun. Je n’ai parfois pas compris de qui on parlait, la vie de qui était décrite.



L’histoire de fond m’intéressait, je voulais savoir la fin mais je n’étais pas vraiment étonné des « retournements » de situation. Bien sûr, je n’ai pas vu venir les dernières actions mais j’ai trouvé l’histoire un peu survolée, sans trop de profondeur. Je pense que je n’ai pas vraiment compris le chemin que les auteurs voulaient nous faire prendre.



Je n’ai pas détesté non plus, seulement je reste un peu hermétique à l’histoire.
Commenter  J’apprécie          00
Une enquête de Clara Weber : Un match parfait

Comment des femmes peuvent-elles s’inscrire sur ces sites de rencontre et croire qu’elles y dénicheront la perle rare ? Plus personne aujourd’hui n’est dupe. L’homme qu’elles ont fréquenté n’est qu’un coureur de jupon infidèle et peu sûr de lui, même s’il est brillant professionnellement.

Un enlèvement avec sévices (ligoté, sans toilette, sans lumière) est un crime grave injustifiable.

Et pourtant le roman est intéressant et se laisse lire facilement. Bien écrit. Mais peu crédible.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alain Maillard (24)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur le Maroc

Quelles sont les premiers peuple marocain ?

Romain
Arabe
Bérbére

8 questions
18 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}