Le voyage dura quatre jours. Souvent, le train s’arrêtait des heures en rase campagne, en plein soleil, pour une raison inconnue. Dans les wagons, la chaleur était atroce, la soif une torture ; l’air chargé d’odeurs acres et piquantes, urine, sueur, dysenterie, brûlait la gorge et les poumons. Certains étaient morts debout et le restaient, coincés entre les vivants formant linceul.