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Citation de Cielvariable


Les voiles généreusement gonflées par un
vent nord-est, La Fleur de lys s’éloignait des
côtes d’une petite île déserte des Antilles.
Arborant fièrement ses trois mâts, la frégate
venait de retrouver un semblant de jeunesse
après de longues semaines passées en haute
mer. La réparation des voiles et des cordages
laissait à peine paraître les dégâts de la dernière
tempête. Un carénage avait toutefois été
nécessaire et le navire avait dû être échoué sur
une plage, dans une crique bien abritée, pour
limiter le risque d’être pris au piège en cas d’attaque. Tous les hommes s’étaient mis au
travail afin de débarrasser la coque et la quille
des algues, mollusques, berniques et autres
coquillages qui s’étaient accrochés durant la
traversée. Leur accumulation avait considérablement réduit les performances de marche
du bateau, le rendant ainsi plus vulnérable.
Muni d’herminettes, de maillets et de fers
spécialement destinés à la réparation navale,
l’équipage en avait aussi profité pour poser de
nouvelles planches, calfater les interstices
d’étoupe et enduire la surface de poix afin
d’assurer l’étanchéité du navire. Ce nettoyage
fut d’autant plus nécessaire que des vers marins,
prolifiques dans les eaux tropicales, s’étaient
déjà attaqués au bois en le rongeant par-ci
par-là. Ils menaçaient à tout moment de causer
d’importantes avaries difficilement réparables
loin d’un port aménagé de docks.
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