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Citation de AuroraeLibri


Dans la tourmente, les communautés chrétiennes trouvent force et réconfort auprès de saints protecteurs. Le culte des martyrs apparaît tardivement en Gaule, mais il y connaît un développement rapide, sans doute sous l’influence d’Ambroise dont la découverte des corps de Gervais et Protais à Milan en 386, puis d’Agricola et Vital à Bologne en 393, eut un grand retentissement. Faute de martyrs locaux, on eut en effet d’abord recours à des reliques importées. Ainsi, dès 386, Martin et Victrice reçoivent-ils à Tours et à Rouen des reliques des martyrs milanais ; à Rouen, parviennent aussi des reliques orientales. En 396, à l’occasion de l’arrivée d’un deuxième lot, Victrice justifie l’introduction de cette nouveauté qui ne fait pas l’unanimité. Certes, ce ne sont que des « restes infimes », « du sang et de la terre », mais il s’agit de « quelque chose » d’où irradie la puissance de Dieu. Les martyrs, remplis de puissance divine de leur vivant, ont vaincu la mort : ils sont « vivants », ils ont gardé « toutes leurs vertus », chaque parcelle de leur corps est remplie de « la substance de la lumière », « attachée par un lien à toute l’envergure de l’éternité ». Le contraste stupéfiant entre la modestie de la relique et l’ampleur de sa virtus met en valeur l’extraordinaire miséricorde de Dieu. Par « la vertu de l’esprit », le corps qui a tant souffert guérit le corps de celui qui souffre. C’est pourquoi, « les reliques apportent un soulagement aux malheureux », les martyrs « défendent, purifient, protègent ».

Chapitre 1 - Les premières communautés chrétiennes de la Gaule, des origines au Ve siècle
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