L’action de « La Loi du Ciel » se déroule dans le quartier de mon enfance : je suis né en 1942 et j’ai résidé sur la rue Préfontaine, « en haut de la track », entre Ontario et Rouen dans la Paroisse de la Nativité (rue Ontario) jusqu’à l’âge de 24 ans; j’ai eu des amis résidant sur la rue Saint-Germain et d’autres sur la rue Déséry au nord et au sud de la rue Adam.
Le Laurier Palace, j’en ai entendu parler par mes parents mais tout ce que j’en ai vu c’est une haute clôture cachant un trou béant, jusqu’à ce que la Paroisse y construise une « succursale » (et y installe une plaque commémorative) pour accommoder les paroissiens du « bas de la track », pauvres et moins portés sur la religion à une époque où les églises étaient remplies à craquer pour chacune des nombreuses messes du Dimanche.
Donc, la lecture de « La Loi du Ciel » s’imposait… Et j’ai fini par m’y mettre : 100 pages Samedi, 100 pages Dimanche et le reste le lendemain. J’ai passé de belles heures en compagnie des Soulière, Casgrain et Poitras!!!
Je m’y suis très bien reconnu dans cette vie de quartier. Des familles typiques, y compris les Poitras! Au fait, mon père se nommait Jean Gingras, mais il n’était pas l’épicier du quartier…
J’ai lu ce livre de trois façons : un, comme tout le monde qui lit un roman; deux comme un résident du quartier et trois, comme une personne qui se permettra de « critiquer » l’auteur.
Le lecteur de roman a bien aimé l’histoire et a eu beaucoup de facilité (malgré son âge et l’état de sa mémoire) à identifier et à comprendre chacun des personnages; le suivi de l’histoire est facile, le suspense était intéressant à la fin et l’ensemble de l’histoire est tout à fait crédible. Le niveau de détail est juste à point et il y a place à l’imagination du lecteur.
Pour moi, c’est important de m’y retrouver facilement et les fréquentes références aux différents personnages m’ont facilité et agrémenté la lecture. Je n’ai jamais eu besoin de revenir en arrière, sauf lorsque j’ai lu la première page de l’épilogue; j’ai alors senti le besoin de relire le prologue.
Il y a beaucoup d’émotion dans l’écriture. De plus, la prose est limpide et pertinente et les textes sont bien structurés et bien aérés. Lire ce roman est un plaisir facile; tu ne perds jamais le fil de l’histoire, tu peux arrêter et reprendre la lecture à tout moment et tu n’es jamais perdu. À côté de ça, la lecture du Code Da Vinci aura été pour moi une corvée!!!
La langue française est généralement bien respectée dans son orthographe et dans sa grammaire et je n’ai eu aucune peine à y lire à l’occasion du « québécois » (i.e. l’écriture au son), mais je déplore cependant cet aspect du texte qui, à mon avis, peut faire décrocher bien des lecteurs qui n’y comprendraient rien ou encore limiter la distribution du roman à l’extérieur du Québec.
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J'ai adoré ce livre que j'ai dévoré en une journée. Les personnages sont très attachants, l'histoire coule toute seule et j'ai beaucoup apprécié apprendre sur les années 20 à Montréal. Par contre, comme les personnages sont très attachants, parfois je restait un peu sur ma faim car j'aurai aimé en savoir en peu plus. Une belle histoire, j'ai beaucoup aimé.
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