Au long des années, j’ai vu et j’ai jugé. J’ai vu les causes misérables de la naissance d’une amoureuse passion. J’ai vu comment, toujours, la plus ardente passion s’étiole. J’ai vu ce qui attend les nobles amants s’ils se condamnent à vivre délicieusement seuls, hors du compagnonnage humain. J’ai vu que dans la solitude, sans les vitamines du social et privée des fortifiants obstacles, la passion la plus ardente agonise vite dans le désert des délices. Moribonde, elle revit un temps, la pauvre, par la lugubre luxure ou par la bestiale jalousie, et ensuite elle meurt.