À la mort de ma mère, ma vie s'est muée en un songe brumeux sur lequel je n'avais plus de prise. Rechercher une chambre à louer, laver des autobus pour gagner ma vie, terminer mes études, tous mes projets lessivés par ce tsunami : le destin. Chaque secousse sismique de mon existence me dépouillait d'une couche supplémentaire, comme un oignon. Effeuillage indispensable pour révéler qui j'étais vraiment.