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Citation de Danieljean


Teresa se sentait aussi morte que son père ou sa sœur. Seul le devoir familial — et aussi la haine — la maintenait en vie. Surtout la haine. C'était une source d'énergie qui lui permettait de supporter le monde rien que pour pouvoir le maudire. Elle voyait en toute chose la présence d'un dieu cruel et méprisable. Il n'y avait rien qui ne lui semblât absurde, provisoire, inutile. La trame de la vie était la douleur. Elle savait détecter la peur incessante dans les rires, les moments de plaisir, dans l'innocence stupide des enfants. Pour elle, le monde était une prison, un pourrissoir, le rêve malade du monstrueux Créateur. Mais ce qui la gênait le plus (une colère qui lui faisait pousser des injures du lever au coucher), c'était de savoir, sans vouloir se l'avouer, que cette haine dissimulait un excès d'amour.
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