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Citation de Jeanmarc30


« Nos péchés, disait Agatha Christie, ont de longues ombres. » La mort du communisme, comme celle d’un être humain, se profile de longue date sur un corps sain en apparence. On peut en toute première approximation considérer la crise terminale du mouvement communiste à travers six portes successives, qui ouvrent sur une décomposition finale qui, pas plus que la phase ascendante, ne nous livre un résultat homogène.

Pendant vingt ans, en effet, le marxisme s’effondre comme projet intellectuel, malgré des efforts sérieux pour le sauver du naufrage du stalinisme. Pendant l’automne 1956, le peuple polonais allié à son intelligentsia de gauche et à la fraction nationaliste du parti communiste impose à Moscou un repli stratégique sans précédent ; le peuple hongrois dans la même configuration s’efforce lui aussi, sous la pression de communistes réformateurs, Imre Nagy, le philosophe György Lukács ou le colonel Maleter, de reconquérir son indépendance et d’instaurer une sorte de démocratie des soviets, plus ou moins inspirée de l’autogestion yougoslave de Tito. La révolte hongroise est écrasée militairement, mais Khrouchtchev se laissera convaincre par l’ambassadeur Andropov de permettre à Budapest l’instauration d’un pouvoir réformateur qui recherchera l’apaisement, celui de János Kádár, associé presque jusqu’au bout à Nagy qui, lui, sera pendu en 1959 sur l’insistance des dirigeants chinois.
Ces événements donnent le coup d’envoi au mouvement des « intellectuels communistes » (.)
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