Vous perdiez beaucoup ?
- Je n’avais pas les moyens de perdre beaucoup. Je me contentais de perdre trop. C’est toujours trop quand on dilapide l’argent qu’on n’a pas. Mais j’y ai vécu des sensations que je ne retrouverai jamais ailleurs. C’est un jeu d’une intensité sidérante. Une partie de poker, c’est une vie entière condensée en quelques heures. Le secret, c’est de rester raisonnable. Hélas, je privilégiais le frisson à la sagesse. Mon banquier ne s’associait pas à mon enthousiasme.