AU LECTEUR
Ce livre est toute ma jeunesse ;
Je l'ai fait sans presque y songer.
Il y paraît,je le confesse,
Et j'aurais pu le corriger.
Mais quand l'homme change sans cesse,
Au passé pourquoi le changer ?
Va t'en pauvre oiseau passager;
Que Dieu te mène à ton adresse !
Qui que tu sois ,qui me liras,
Lis-en le plus que tu pourras,
Et ne me condamne qu'en somme.
Mes premiers vers sont d'un enfant,
Les seconds d'un adolescent ,
Les derniers à peine un homme.
1840