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Citation de gabrielleviszs


Je reprends ma route, à l’affut du moindre bruit qui signalerait sa présence. Un éclair déchire le ciel et le silence fait place au grondement du tonnerre. Une pluie diluvienne s’abat dans les bois. La terre se transforme en boue. Des trombes d’eau plaquent mes cheveux et coulent sur mon visage. La pluie claque contre les feuilles sous la force du vent. Je commence à les distinguer nettement. Des pas lourd et précipités, derrière moi. Une odeur de chair pourrie, d’arbre mouillé et de boue. C’est bien lui, le garde-forestier. Il porte une salopette bleue ciel barbouillée de sang. Sa manche droite retroussée révèle un bras lacéré de morsures. Il lui manque un doigt. Le bas de son pantalon est déchiré. Il reste braqué sur un point derrière moi. De nouveau, il me toise. Jalousement. Rien qu’à le regarder, je comprends qu’il me veut pour lui tout seul. Car les autres pas que j’entends derrière moi ne peuvent être que ceux d’un prédateur concurrent. Le garde-forestier fonce sur moi. Je suis coincée. Une échappatoire impossible se présente. D’instinct, je ressens que c’est la bonne. Je prends mon élan et m’agrippe à la branche d’un épicéa. Je grimpe sans m’arrêter jusqu’à me retrouver suspendue à trois mètres au-dessus du sol. Le garde-forestier est le premier à essayer...
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