Je le [monsieur de La Fontaine] salue bien bas, il reste de bronze, avec son renard, son livre sous le bras et le corbeau au fromage. Nous sommes square du Ranelagh, dans le seizième arrondissement.
Coup d’œil à la Sorbonne, là où je n’ai pas étudié. La façade est en rénovation. Dans la rue, librement, des étudiants parlent roumain aussi. C’est le temps d’Erasmus.
Je suis arrivée trop tard.
(p. 11)
Les mărțișoare – ou « petits mars » –, ce sont de petits bijoux en plastique ou en métal, accrochés à un fil blanc et rouge.
On s’en fait cadeau le 1er mars de chaque année, pour fêter l’arrivée du printemps. Les femmes, les hommes et les enfants les portent épinglés au revers de leur manteau pendant tout le mois de mars.
(p. 121)
Radio Europa Liberă émet son communiqué : les Russes sont entrés dans Prague. Les pyjamas discutent des conséquences possibles de cette nouvelle extraordinaire. Nous serons les suivants ! Rester sur place ou rentrer tout de suite à la maison ? Acheter des biscuits et des conserves ! Se barricader… (p. 80)
Pour marcher vers l’avenir glorieux et confondre nos ennemis en titre, les capitalistes, et nos demi-ennemis, les autres pays socialistes, il nous faut créer l’homme nouveau. Pour ce faire, nous nous devons d’être parfaits, malléables et transparents. Pendant les assemblées du détachement de pionniers, de l’union des jeunesses communistes, du Parti, il faut être aux aguets. Pas besoin de spécifier le nom du parti : il n’y a qu’un parti politique légal, le Parti communiste.
(p. 90)