Allen François Lederlin

Mes chers collègues,
Je m'adresse bien entendu à tous, mais plus particulièrement aux nouveaux venus, nouveaux élus, admis à travailler au palais de roi Argod et du prince Anetod, le nouveau ministre. Lorsque vous êtes passés sous le grand porche du palais, vous avez lu, en lettre d'or gravées dans le marbre,
Intendance générale des service du roi.
Emportés par votre enthousiasme d'être enfin admis, vous n'avez peut-être pas vu, inscrit dessous, à l'encre sympathique, Lasciate ogni speranza, voi qu'entrate, citation comme vous le savez de la Divine Comédie que Dante a inscrite sur la porte de l'enfer ; c'est à dire, traduit en auvergnat : Vous qui entrez, abandonnez tout espoir.

Il y a quelques instants, il a vu entrer dans son cabinet un tout jeune architecte. Ce visiteur inattendu, lui a appris que, dans quelques jours, sur une aire de sable blanc absolument lisse, il exposera à toute la cour, et au roi en personne, sa merveilleuse idée : pour éviter que les charrois ne traversent la ville, le jeune homme propose de tracer autour de la cité un grand boulevard circulaire le long duquel ont peu construire toutes sortes de bâtiments publics qui ne trouve place au pied du château.

Tu as un stylo ? Non, c'est vrai. N'importe quoi fera l'affaire. Mais je voudrais de l'encre violette. Tu te souviens ? La couleur que papa utilisait pour écrire.
C'est quoi, un cénotaphe ? C'est un tombeau qui ne contient pas de corps, répond Pierre