Il y a en Brière des caches profondes, si dissimulées qu'elles vont jusqu'à tromper le flair des canards sauvages; nids fourrés que l'hiver dessèche sans les éclaircir, faits de grands joncs lancéolés, de chandelles-de-loup et de toute une flore creusée tout exprès, dirait-on, pour le chaland qui s'y glisse comme en son gîte de bête de marais. Nulle part, l'homme n'est plus loin du monde, y compris les îles et leurs villages, que dans ces fourrés, dont le roitelet, le crapaud et les grands faucheux d'eau se partagent la jouissance.
II. Chapitre III