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Citation de PeterKmad


C'étaient des hommes. ils rampaient sur les mains et les genoux. Certains ne se servaient que de leurs mains, traînant les jambes. D'autres ne se servaient que de leurs genoux, et leurs bras pendaient, inutiles, à leurs côtés. Ils essayaient de se mettre debout, mais ils s'abattaient la face contre terre au cours de leur tentative. Aucun d'entre eux n'agissait normalement; aucun d'entre eux ne faisait le même geste, à l'exception des cette progression pied à pied dans le même sens. Un par un, deux par deux, en petits groupes, ils poursuivaient leur avance à travers les ténèbres ; et certains faisaient halte parfois, que d'autres dépassaient en rampant avec lenteur, pour se remettre ensuite en mouvement. Ils arrivaient par douzaines et par centaines; à droite et à gauche ils s'étendaient aussi loin que l'on pouvait voir dans l'obscurité croissante, et le bois noir derrière eux paraissait inépuisable. Le sol même semblait se déplacer vers le ruisseau. De temps à autre, l'un de ceux qui avaient fait halte ne se remettait pas en chemin et gisait immobile. Il était mort. Quelques-uns s'arrêtaient et gesticulaient de façon étrange : ils levaient les bras et les laissaient retomber, se prenaient la tête à deux mains, étalaient leurs paumes vers le ciel comme font certains hommes au cours des prières en commun.
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