"Un miracle n'est jamais acquis. Il faut parcourir inlassablement les étapes, identiques, avec la même terreur fondée : le danger est si grand de perdre la technique du vol. A chaque aube, je me jette dans le vide avec le fol espoir de ne pas avoir désappris.
Les miracles sont presque toujours à double tranchant : Lazare sentait mauvais, l'aveugle guéri constatait la laideur des choses. Quant à moi, je sus très vite qu'il y avait un prix à payer : l'angoisse permanente de retomber dans l'abîme."