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Citation de Chocolatiine


En cette fin d’avril 1814, on excusait tout ! Et si la froideur, voulue ou non, de la princesse n'avait duré que pendant ces premiers jours, tous l'auraient comprise et nul n'aurait pensé à la lui reprocher.
Il est cependant une chose que les assistants, en bons Français, ne lui pardonnaient pas : le manque de goût de sa toilette. Son ahurissant accoutrement anglais stupéfia.
- Elle n'est pas habillée, mais fagotée, soupirèrent les dames royalistes, dès que Marie-Thérèse apparut derrière Louis XVIII.
Suivant la mode de Londres, la duchesse d'Angoulême porte en effet un chapeau minuscule - un fantôme de chapeau - et une robe particulièrement étriquée... Les Parisiennes sont alors ensevelies sous des poufs et des toques, sont bardées de festons et de retombées, empanachées de mousselines et de plumes, cuirassées de bouillonnés et de choux. De plus, les chapeaux à hautes formes, les capotes posées sur les chignons à la Sévigné ou les coiffures à la Ninon semblent partir à la conquête des cieux.
Les robes françaises sont en berrienne, en sicilienne, en baratin ou en raz de Saint-Cyr. Les couleurs que l'on se doit de porter, si l'on ne veut point être déshonorée, sont baptisées : arbre de Judée, flamme du Vésuve, feu de punch, queue de paon... Et notre pauvre duchesse débarquait en petite robe blanche en drap de pensionnaire !
On devine l'ampleur du scandale !
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