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Citation de LydiaB


On était au cœur d’un sérieux redoux qui durait depuis l’avant-veille. Pétronille s’était levée avec plus de difficulté que les matins précédents. Il rôdait en son for intérieur le sentiment que ce serait jour d’accouchement pour elle.

La première fois, à la naissance de son aîné Joseph-Édouard, seize mois plus tôt, les événements lui avaient arrangé une surprise contrariante : le nouveau-né s’était présenté quelques jours avant son temps sans pour autant être considéré comme un prématuré. Un peu plus et personne n’aurait été là pour assister la mère. Une voisine s’était improvisée sage-femme à la dernière minute. Par bonheur, rien de désastreux n’était survenu et l’enfant avait survécu bien en santé tout comme il l’était encore à son âge de près d’un an et demi maintenant. Un fils qui faisait la joie de son père. Et sa fierté. Et au contraire de Pétronille, l’homme ne se retenait pas de le montrer en s’amusant avec le bébé et en lui apprenant des petites choses que d’autres de son âge sauraient moins vite. Mais la jeune femme, maintenant âgée de vingt-quatre ans, croyait qu’il faisait partie intégrante de son devoir de masquer ses sentiments à l’endroit des enfants et c’est ainsi qu’elle obtenait bien moins de regards joyeux de la part de Joseph-Édouard que son mari n’en tirait.
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