AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de CREER


CREER
21 février 2013
Le 28 mai 1952, le parti communiste organisa une manifestation à l’occasion de la venue à Paris du général Ridgway, ancien commandant en chef des forces américaines en Corée, qu’on accusait d’avoir utilisé des armes bactériologiques.
A cette occasion, il y eut à Paris, des affrontements très violents faisant un mort et plusieurs blessés. On procéda à 718 arrestations, suivies de 140 inculpations, dont celle de Jacques Duclos, accusé de complot contre la sûreté intérieure de l’état.
Dans le gouvernement présidé alors par Antoine Pinay, le ministre de l’Intérieur, Charles Brune, et le ministre de la justice, Martinaud-Déplat, farouchement anticommunistes, étaient particulièrement répressifs. L’organisation
« Paix et Liberté » de Jean-Paul David se montrait, par ailleurs, active, dans la dénonciation du danger communiste.
De son côté, le parti communiste avait pour mission de s’opposer par tous les moyens, à la présence militaire américaine en Europe occidentale. Les slogans
« U.S. go home » et « Ridgway la peste », apparaissaient un peu partout, et à
Montluçon en particulier, jusque sur les perrès du Cher.
Les événements parisiens eurent naturellement des répercussions à Montluçon, où l’influence du parti communiste était très forte.
Le parti communiste, la CGT et les partisans de la paix avaient convié leurs adhérents et sympathisants à une manifestation prévue ce 28 mai à 18 heures, à l’édifice communal.
Or, si la réunion prévue à l’édifice communal était autorisée, les pouvoirs publics avaient notifié le matin même aux organisateurs, l’interdiction de tout défilé, à Montluçon comme dans toute la France.
Le défilé s’organisa néanmoins, en dépit de l’interdiction. Le service d’ordre, gardes mobiles et gendarmes, intervint alors avec vigueur pour refouler les participants. Ceux-ci ripostèrent avec des projectiles divers, provenant notamment des dépôts de matériaux du bassin du canal voisin. Le service d’ordre essaya alors de dégager la rue du Capitaine-Segond, à coup de grenades lacrymogènes.
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}