Agrégative de lettres classiques, Andrée Martinerie commence sa carrière en traduisant des auteurs importants, comme Herman Wouk, Irwin Shaw, L.P. Hartley et Mika Waltari. Elle publie en 1961 un premier roman, Les Autres Jours, qui obtient le Prix des Libraires. Elle ne cessera plus de publier des romans, jusqu'à la tragédie qui coûta la vie à deux de ses trois petits-enfants (1980). Le seul témoignage et l'album qu'elle publiera après ce drame seront consacrés à ce dernier.
Andrée Martinerie était l'épouse d'André Bertrand, agrégé de droit, et la mère de Christine Chambaz-Bertrand, spécialiste de George Sand. Elle était également la mère de Geneviève Jurgensen.
"La fin d'octobre est belle. Je marche dans le bois. Je vois les couleurs de l'agonie splendide des feuillages. Un goût, palpitant comme une feuille d'automne, me projette vers cette vie que Jean va quitter."
Toute la famille de mon mari était dotée d'une bonne santé.Chez moi aussi, on vivait vieux.Si notre longévité égalait celle de nos parents, nous avions devant nous encore trente, quarante années d'existence. On ne pense pas à cela quand on se marie.On ne se dit pas que le troisième âge risque d'être la plus longue période de la vie commune.