– Ne sois pas si nerveuse, Merryn, me conseille-t-il soudain, en me considérant par-dessus son verre. Je ne suis pas ton patron ce soir.
– M-hm… je me demande bien quel nom je peux te donner.
Il lâche un petit rire.
– Partenaire ? Complice ?
– De quoi ?
Il tapote la table du bout des doigts.
– De nos plaisirs.
– Tout ça sans me faire l’amour ?
Il hausse les épaules et me dédie son fameux rictus.
– Il existe bien d’autres façons de te procurer du plaisir, Merryn.
– Tu es une créature très contradictoire.
– On me le dit souvent.
Je bois une nouvelle gorgée, puis demande :
– Et si j’en ai envie ?
Il arque un sourcil.
– Je te sustenterai.
Je ne gobe pas sa manière de dévier sournoisement ma question.
– Me sustenter comment ?
Son sourire s’accroît et creuse les fossettes aux creux de ses joues.
– M-hm, avec ma langue, par exemple, ou bien avec mes doigts, et si vraiment tu es aussi affamée, peut-être utiliserai-je quelques jouets.
J’ancre mes coudes sur la table et j’insiste bien sur chaque mot pour qu’il en saisisse l’importance :
– Et si je te veux, toi ?