— Si tu ne cesses pas de donner du « Monsieur » à chaque phrase, je
t'étrangle, menace-t-il, un sourire aux lèvres.
— Je suis désolée, c'est... plus fort que moi, je bredouille, ahurie.
— Par ailleurs, j'apprécierai que tu me livres le fond de ta pensée, je
sais que tu en brûles d'envie parfois. Sache que je ne suis à cheval sur
aucune étiquette et que je n'attends pas forcément de toi que tu joues les
gouvernantes zélées même si je sais aussi que tu peux l'être.
— C'est que je crains toujours d'outrepasser mes fonctions et de vous...
contrarier.
— Je préférerais que ce soit le cas, affirme-t-il très sérieusement en
sondant mon âme de son regard clair. Je n'ai pas réclamé une potiche et
je doute que tu en sois une.